L’Encéphalopathie Spongiforme Bovine (ESB), maladie animale découverte en 1986, est reconnue comme un problème de santé publique depuis 1996, date à laquelle son lien avec la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob fut avéré. Dans ce contexte, les autorités françaises et européennes développèrent différentes mesures afin d’endiguer l’épizootie et réduire les risques d’exposition des consommateurs. Les instances gouvernementales se concentrèrent, notamment, sur les farines animales. Ces produits, fabriqués à partir des déchets animaux non consommés par les êtres humains et distribués dans l’alimentation des animaux d’élevage, furent, en effet, reconnus comme le vecteur de propagation de l’agent pathogène dans les troupeaux. En France, ces farines furent complètement interdites d’usage dans les rations alimentaires des animaux d’élevage le 14 novembre 2000. Cette décision plaça alors les pouvoirs publics dans une situation de crise puisque, malgré leur interdiction, leur production demeura et demeure toujours obligatoire car ces dernières permettent de réduire en masse et en volume les quantités de déchets animaux. Les autorités durent ainsi trouver de nouveaux exutoires pour ces produits dont la production atteignait, en 2000, un volume hebdomadaire de 8 000 tonnes. C’est dans ce contexte de gestion d’un produit reconnu nationalement à risque sanitaire que s’inscrit ce travail. La thèse repose sur l’exploitation d’archives de différentes natures (gouvernementales, industrielles, médiatiques et associatives) et poursuit un double objectif. Elle cherche, d’une part, à reconstruire la temporalité de l’action publique dans la gestion des farines animales au regard des différents acteurs locaux impliqués et, d’autre part, à identifier les niveaux d’action et stratégies territoriales en jeu dans le maintien ou la résorption de cette crise. Pour mieux comprendre les processus de territorialisation de l’action publique, la thèse s’inscrit dans une approche mixte qui intègre dans le questionnement géographique les réflexions associées aux « instruments de l’action publique » [Halpern C., Lascoumes P., Le Galès P., 2014] et croise les apports des analyses quantitatives et qualitatives. / Bovine Spongiform Encephalopathy (BSE), disease discovered in 1986, is known as public health problem since 1996. Indeed, it has been linked to the variant of Creutzfeldt-Jakob disease has shown. In this context, European and French authorities took several measures to control the epidemic and to decrease the chance of exposure of consumers. Governments especially focused on feed-bone meals, produced from animal waste and used in cattle feed, which were recognised as the vector of the spread of the disease. Feed-bone meal were totally banned the 14th November 2000 in France and this decision entailed a huge crisis. Indeed, feed-bone meal were declared unfit for cattle consumption but their production remained, and still remains, necessary. They allow to reduce in weight and volume the quantities of animal waste which are produced by agro-food industry. French government had to find new outlet for feed-bone meal which are massively produced (8 000 tons per week in 2000). This thesis analyses the way this crisis has been handled in France. She draws on archives from several sources (governmental, industrial, media, associative) and has two aims. Firstly, thesis points out the temporality of public action in the light of local actors who were in charge. Secondly, this work identifies levels of action and territorial strategies which have been mobilised to manage the French feed-bone meal crisis. To better understand territorialisation of public action, thesis sets in mix-methods methodology which integrate in geographical issue the considerations around “tools of public action” [Halpern C., Lascoumes P., Le Galès P., 2014] and crosses the contributions of qualitative and quantitative analysis.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018NORMR112 |
Date | 16 November 2018 |
Creators | Geffroy, Alexandre |
Contributors | Normandie, Eliot, Emmanuel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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