La chute récente du prix des matières premières a montré la vulnérabilité que pouvait impliquer une trop forte dépendance des économies aux revenus provenant des ressources naturelles. Dans le premier chapitre, les résultats que nous obtenons indiquent que les prix des matières premières sont un indicateur important du risque pays des exportateurs, ce qui n’est pas le cas des pays qui sont importateurs. Bien que les pays exportateurs soient aujourd’hui ceux dont le défaut externe est le plus probable, il n’apparaît pas de prime de risque supplémentaire liée à la détention de leurs obligations. Dans le deuxième chapitre, nous étudions le lien entre les termes de l’échange et le taux de change effectif réel entre et de exportateurs de matières premières . Il existe une relation de long terme entre les termes de l’échange des pays exportateurs et leur taux de change réel. Les termes de l’échange n’ont pas d’impact à court-terme sur les taux de change effectifs réels. Néanmoins, nous montrons grâce à l’estimation d’un modèle à seuil à transition lisse en panel PSTR , qu’ une forte baisse du prix du pétrole (entre 25% et 36%) donnent un pouvoir explicatif aux termes de l’échange. Même si la question est encore largement débattue dans la littérature, l’idée qu’il existe une "malédiction des ressources naturelles" a fait sa place. Les pays fortement dotés en ressources naturelles auraient en moyenne une croissance économique plus faible que ceux qui n’en sont pas pourvus. Dans le dernier chapitre, nous proposons une méta-analyse basée sur un échantillon de 67 études empiriques qui étudient le lien entre ressources naturelles et croissance économique. Sur la base d’un ensemble de coefficients estimés, nos résultats montrent qu’il existe une "faible" malédiction des ressources. / The recent drop in commodity prices showed the high vulnerability implied by being too much dependent on revenues stemming from natural resources. In the first chapter, we look into the way financial markets assess the market risk of twenty-two emerging economies. More precisely, the purpose of this chapter is to investigate how natural resources are incorporated in the way international investors perceived the ability to service external debt obligationsduring the 2003-2014 period. The results indicate that commodity prices are an important driver of sovereign spreads in the case of exporters while it is not the case for importing countries. In the second chapter, we investigate the link between energy prices and the real effective exchange rate of commodity-exporting countries. Estimating a panel cointegration relation between the real effective exchange rate and its fundamentals, we provide evidence for the existence of both energy and commodity currencies and we show that when the oil market is highly volatile (downwards), currencies follow an "oil currency regime", terms-of trade becoming an important driver of the real exchange rate A conventional wisdom has spread in the literature stating that a high endowment in natural resources is detrimental for growth, yet the debate is still ongoing In this chapter, we aim at providing quantitative results on the magnitude of the link between natural resources and growth found in the literature, as well as discussing, on quantitative bases, whether the sources of heterogeneity are significant. To this end, we implement a meta-analysis based on 67 empirical studies that investigate the link between natural resources and growth, totaling 1405 estimates. The results show a "soft" curse that may be reverted together with the importance of institutions in mitigating the curse.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA100093 |
Date | 04 July 2016 |
Creators | Dauvin, Magali |
Contributors | Paris 10, Mignon, Valérie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Collection |
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