Objectifs : 1) Investiguer si des erreurs d’accord en genre en français oral induisent des réponses neurophysiologiques différentes chez les adultes et les adolescents. 2) Comparer les réponses neurophysiologiques induites par des erreurs d’accord en genre sur les déterminants et sur les adjectifs. Contexte : Le genre féminin en français oral est irrégulièrement marqué par une consonne finale sur les adjectifs ([vɛʁ] / [vɛʁt]) et régulièrement marqué par une alternance vocalique sur les déterminants ([loe] / [la]). Les études d’électroencéphalographie (EEG) ont trouvé que des erreurs d’accord en genre en français oral induisaient chez les adultes des réponses neuronales différentes pour les désaccords sur les adjectifs et ceux sur les déterminants. Des réponses différentes, incomparables à celles des adultes, ont aussi induites chez de jeunes enfants de 4 à 8 ans par les mêmes désaccords. À quel âge ce patron sera comparable à celui des adultes et pour quel processus grammatical n’a pas été étudié exhaustivement. Méthodologie : 29 adultes et 26 (pré)adolescents francophones de 10 à 16 ans ont participé au projet. Les participants ont entendu des phrases contenant un désaccord en genre sur i) le déterminant (Je vois *le chaise vert sur la table) et ii) sur l’adjectif (Je vois la chaise *vert dans la boite). Ils ont aussi entendu des phrases sans erreur. Les potentiels évoqués ont été extraits de la différence de voltage entre les phrases avec erreurs et les phases correctes, et ils ont été insérés dans des modèles mixtes linéaires pour comparer les effets entre les deux groupes. Résultats : Les désaccords sur les déterminants ont induit une négativité antérieure (AN) suivie d’une P600 dans les deux groupes. Les erreurs sur adjectifs ont plutôt induit chez les adultes une négativité latéralisée à gauche en plus d’une une N400 suivie par une P600. Cette condition a induit une N400-P600 chez les adolescents. Ces résultats nous indiquent que le traitement de l’accord en genre du déterminant semble être mature à l’adolescence, ce qui n’est pas le cas pour celui de l’adjectif. De plus, les N400 trouvées pour les deux groupes indiquent une possible lexicalisation du traitement de l’accord des adjectifs en français. / Objectives: 1) Investigate whether neurophysiological responses elicited by spoken French gender agreement errors differ between Quebec adolescents and adults. 2) Compare the response elicited by disagreements on adjectives and determiners. Context: Spoken French gender agreement is irregularly marked on adjectives by a final consonant ([vɛʁ] / [vɛʁt]), whereas it is regularly marked on determiners by a regular final vowel alternation ([loe] / [la]). Electroencephalography (EEG) studies have found that gender agreement violations on French adjectives and determiners elicited different patterns in adults. Different patterns, however, incomparable to those found in adults, were also found in young children aged 4-8 years old. At what age and for which grammatical process the EEG response will be comparable to adults have yet to be fully explored. Methods: 29 adults and 26 French-speaking (pre)adolescents aged 10-16 years old participated in this project. Participants heard sentences containing gender disagreements on i) determiners (Je vois *le chaise vert sur la table ‘I see *theM green chairF on the table) ii) on adjectives (Je vois la chaise *vert dans la boite ‘I see the *greenM chairF in the box) iii) sentences with on disagreements. Event-related potentials were extracted by comparing the voltage difference between correct and incorrect sentences; they were then fitted into mixed linear models to compare group differences. Results: Violations on determiners elicited an anterior negativity (AN) followed by a P600 in both groups. Adjective errors elicited, in adults, a lateralized negativity (LN) and a N400 followed by a P600. This condition elicited a N400-P600 in adolescents. These results indicate that French determiner gender agreement seems to be mature in adolescents, which is not the case for adjective gender agreement. Furthermore, the presence of N400 in both groups for adjective mismatches points towards a lexicalisation of adjective gender agreement.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32833 |
Date | 02 1900 |
Creators | Blais, Guillaume |
Contributors | Falk, Simone, Royle, Phaedra |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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