Plusieurs études antérieures ont proposé que la ménarche pouvait représenter une vulnérabilité accrue au développement de la dépression en augmentant la réactivité au stress chez les filles ayant atteint leur cycle menstruel. Dans la présente étude, les symptômes dépressifs et les niveaux de cortisol salivaire ont été mesurés chez 198 garçons et 142 filles (11 - 13 ans), et ce, à
quatre reprises au cours de leur première année de transition vers l’école secondaire, une période de stress chez les adolescents. Les résultats ont montré que les filles qui avaient atteint la ménarche au moment de la transition vers le secondaire avait des niveaux significativement plus élevés de symptômes dépressifs et de cortisol salivaire entre l’automne et le printemps,
comparativement aux filles qui n'avaient pas encore atteint la ménarche. Ces dernières
présentaient des niveaux plus élevés de symptômes dépressifs que les filles sans et les garçons. Les filles sans ménarche présentaient d’avantages des niveaux de symptômes dépressives plus élevés que les garçons. En utilisant l’âge de ménarche comme variable catégorique, les résultats
démontrent que les filles ayant eu leur ménarche plus jeunes présentent des symptômes
dépressifs plus élevés tout au long de l'année scolaire, alors que les filles qui ont commencé leur cycle menstruel à l’âge dit ‘normal’ présentent des symptômes dépressifs transitoires. Globalement, ces résultats suggèrent que la ménarche est un indice significatif d’une vulnérabilité accrue pour les symptômes dépressifs et les niveaux de cortisol plus élevés chez les
adolescentes qui font leur entrée au secondaire. Également, ces résultats suggèrent qu’un âge précoce de ménarche peut exposer à long-terme le cerveau en développement à des niveaux élévés de cortisol, rendant ainsi ce groupe d’adolescentes plus vulnérables à la dépression. / It has been proposed that the onset and/or earlier age at menarche confer greater vulnerability to depressive symptoms by increasing the reactivity of menarcheal girls to stressors associated with adolescence. In the present study, we measured depressive symptoms and salivary cortisol levels in 198 boys and 142 girls (11 -13 years) tested four times during their first year of transition into high school, a period known to be associated with stress among adolescents. Results showed that girls who had reached menarche before the transition to high school transit
presented significantly higher depressive symptoms and salivary cortisol levels across the school year, when compared to girls who had not reached menarche and boys. Girls who had reached menarche presented significantly higher depressive scores than girls who had not reached menarche and boys. Girls who did had not reached menarche also scored significantly higher on depressive symptoms when compared to boys. When we divided the menarcheal girls as a function of age of onset, we found that girls with early age at menarche presented consistently higher scores for depressive symptoms from the start of the school year to early spring. Girls with on-time menarche scored higher for symptoms of depression, but these were more transitory. Altogether, these results show that onset of menarche is associated with greater depressive symptoms and higher cortisol levels in adolescent girls going through the stress of high school transition. These findings also suggest that early menarche may confer greater
vulnerability to depression due to long-term exposure of the developing brain to high cortisol levels.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/6233 |
Date | 08 1900 |
Creators | Trepanier, Lyane |
Contributors | Lupien, Sonia |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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