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Réfléchir Bergson. Moments de retournements, d’inversion et de conversion dans l’œuvre bergsonienne / Reflecting Bergson. Moments of reversal, inversion and conversion in Bergson’s work

Les termes « retournement », « renversement », « inversion », « conversion » etc. appartiennent à un lexique récurant dans les textes de Bergson. La présence fréquente de ces mots sous sa plume, et des adjectifs et des verbes associés, annonce notre point de départ. De ce lexique nous prenons l’élan pour dévoiler une lecture de Bergson à travers un filtre qu’il faut, avant tout, bien calibré. C’est ainsi qu’une image surgit ; image qu’il faut prendre, au premier abord, dans un sens tout à fait vague, et que nous considérons comme «image médiatrice»; image, ensuite, qui se clarifie comme «centrale» ou «primitive» à partir de laquelle d’autres images rayonnent. À la recherche du style de la pensée, à travers des moments de l’écriture plus que des thèmes, nous parcourrons les œuvres majeures de Bergson pour mettre en lumière des moments de modification, soit proposés par l’auteur dans sa doctrine, soit envisageables dans la pratique de la pensée, dans son exercice, ou, autrement dit, dans l’application de la méthode. Une difficulté majeure s’impose pour demeurer irrésolue, mais plein d’une tension féconde : le paradoxe d’exprimer l’inexprimable se mêle avec celui d’explorer le bergsonisme à partir de sa langue d’expression. Ce parcours, semé d'impasses, nous conduira à l’identification de deux moments principaux: un moment de retournement subjectif-épistémologique et un moment ontologique-métaphysique. Le premier concerne le sujet et sa dimension existentielle (voir sa conduite) en tension avec la méthode philosophique en tant que inversion de la destination spontanément pratique de l’intelligence. Le deuxième touche directement la doctrine et, notamment, la théorie de la perception dans Matière et mémoire ainsi que la genèse de la matérialité et de l’intellectualité dans L’évolution créatrice. C’est dans l’œuvre de 1907 et dans ses possibles prolongements (que nous laissons entrevoir), qu’on trouve aussi la correspondance et la complication des deux moments. Avec eux nous atteignons l’image conclusive d’un accord reversable à travers lequel faire résonner la philosophie de Bergson. / Such terms as « retournement », « renversement », « inversion », « conversion » etc. belong to a recurrent lexicon in Bergson’s works. The frequent presence in his writings of these words, and related adjectives and verbs, announces our departing point. Its from this lexicon that we move to unveil our reading of Bergson through a filter which, first of all, must be well calibrated. Thus, an image arises, one that we must take, at first, with a certain vagueness, considering it « image médiatrice »; an image which then clarifies itself as «centrale» or «primitive», from which other images radiate. Looking for the style of thought, through moments of writings more then themes, we cover Bergson’s major works to uncover moments of change, whether proposed by the philosopher in his doctrine, or traceable in the practice of thought, its exercise, or, in other words, the application of the method. A major difficulty comes forth, unsolved, but full of fruitful tension: the paradox of expressing the inexpressible entwines itself with that of exploring bergsonism with its language of expression as a starting point. This path, dotted with impasses, will take us to the identification of two principal moments: a moment of subjective-epistemological reversal and an ontological-metaphysical one. The first one applies to the subject and its existential dimension (read behavior) in strained relationship with the philosophical method as inversion of the spontaneously practical destination of intelligence. The second one touches directly the doctrine and, in particular, the theory of perception in Matière et mémoire as well as the genesis of materiality and intellectuality in L’évolution créatrice. It’s in the 1907 work and its possible extensions (which we only glance at), that we also find the correspondence and complication of the two moments. With these we achieve the final image of an invertible chord through which Bergson’s philosophy resounds.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA040186
Date02 March 2012
CreatorsDi Nunno, Palma
ContributorsParis 4, Marion, Jean-Luc
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageItalian
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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