À partir de l'analyse comparée des mobilisations étudiantes hongroise (1956) et mexicaine (1968), cette recherche vise à mettre en évidence une configuration de facteurs permettant de comprendre les conditions d'émergence d'un mouvement contestataire dans l'université face à un régime autoritaire. Partant de l'hypothèse que les acteurs étudiants ont évalué les risques et les incitations, la première étape de cette recherche aborde sous un angle rationnel le contexte d'opportunités politiques et l'environnement cognitif de chacune de ces mobilisations. Mais les témoignages des étudiants amènent également à prendre en compte une seconde dimension de l'action collective – sa dimension émotionnelle – en distinguant les émotions qui découlent d'une accumulation de mécontentements de celles qui naissent au cours de l'action collective. Enfin, les conditions particulières de socialisation politique dans l'université invitent à appréhender, dans une perspective néo-institutionnaliste, les liens étroits nouant institution universitaire et contestation politique. Soulignant l'importance respective des dimensions rationnelle, émotionnelle et institutionnelle des mobilisations estudiantines, cette recherche comparative s'attache en définitive à proposer un cadre analytique configuratif permettant de combiner ces trois dimensions.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00344672 |
Date | 03 October 2008 |
Creators | Récappé, Bénédicte |
Publisher | Université Montesquieu - Bordeaux IV, Institut d'études politiques de Bordeaux |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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