La thèse porte sur les pratiques urbaines des migrants britanniques, canadiens, états-uniens et français qui travaillent et résident dans la ville de Séoul en Corée du Sud. Dans la continuité de travaux sur les pratiques urbaines des classes moyennes-supérieures et sur les migrations "qualifiées", nous interrogeons l’hétérogénéité sociale de ces migrants à partir de leurs pratiques résidentielles, scolaires et migratoires. L’enquête combine soixante-dix entretiens et l’exploitation de données quantitatives (recensements, visas accordés). Les résultats montrent que ces migrants forment une "mosaïque sociale" dont les pratiques à Séoul correspondent à celles des classes moyennes et moyennes supérieures dans leurs pays respectifs. Leurs pratiques résidentielles correspondent, selon les cas, à la recherche d’un entre-soi ou, au contraire, à la recherche d’une diversité sociale. Leurs pratiques scolaires témoignent de stratégies dont la socialisation à "l’international" est la pierre angulaire. Bien que leurs statuts et pratiques soient hétérogènes, nous constatons que ces personnes disposent lors de leur migration en Corée du Sud de privilèges liés à leurs nationalités et leur classe d’origine. L’aisance avec laquelle ils migrent et trouvent un emploi est le résultat de politiques migratoires asymétriques entre leurs pays d’origines et la Corée du Sud. Ce privilège migratoire permet à ces personnes d’accumuler, selon leurs trajectoires, des ressources économiques, sociales et culturelles à Séoul. La thèse explore les pratiques de ces « migrants privilégiés » à Séoul et entend apporter une contribution à la sociologie des migrations, urbaine et des classes sociales. / This thesis focuses on the urban practices of British, Canadian, American and French migrants who work and live in Seoul, South Korea. In line with the academic research on urban practices of the middle and upper-middle classes and on skilled migrations, we will question the social heterogeneity of these migrants through the study of their residential, schooling and migration practices. This research combines seventy interviews with quantitative analysis (census, immigration data). Results show that these migrants form a "social patchwork" whose practices in Seoul fit with those of the middle and upper-middle classes in their respective countries. Depending on the cases, their housing practices correspond either to a quest for self-segregation or, in contrast, for "international" socialization. Schooling practices show strategies for which "international" socialization is a cornerstone. Although their statuses and practices are heterogeneous, we find that these people have, during their migration in South Korea, privileges linked to their nationalities and class origins. The ease with which they migrate and find employment is the result of asymmetric migration policies between their countries of origin and South Korea. This migration privilege allows them to accumulate, depending on their trajectories, economical, social and cultural resources in Seoul. The thesis explores the practices of "privileged migrants" in Seoul and aims to contribute to the sociology of migration, to urban sociology, and to social class analysis.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017LIL12020 |
Date | 21 November 2017 |
Creators | Gellereau, Claire |
Contributors | Lille 1, Hammouche, Abdelhafid |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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