Les transformations économiques et sociales des sociétés anciennement industrielles ont contribué à la métamorphose des centres anciens de nombreuses villes. Des mouvements centripètes de capitaux et de population, se sont initiés et intensifiés ces dernières décennies. La périphérie des villes autrefois si attractive n’est plus le lieu privilégié d’un type de population qui lui préfère les centres anciens. Il s’agit de la gentrification. Barcelone et plus récemment Marseille n’ont pas échappé à cette dynamique. En s’appuyant sur des travaux pluridisciplinaires, cette thèse se propose tout d’abord de rappeler les définitions du processus, puis d’en saisir les étapes et les modalités sur le terrain. Or, cette étude nous amène à comprendre la gentrification comme un aspect de la métropolisation, dans ses dimensions économique, urbanistique, sociale, politique et culturelle. Depuis les années 1990, quels sont les indices nous permettant d’affirmer qu’un « retour en ville » est en marche ? Une approche quantitative basée sur un important corpus statistique et la confrontation de ces résultats statistiques à des données plus qualitatives nous permettent de répondre à cette question, tout en révélant une réalité idiosyncratique qui interroge la théorie. Enfin, les modes et les rythmes de développement d’un processus qui ne se limite plus aux quartiers anciens et centraux mais qui par capillarité se répand dans les faubourgs laissent apparaître, dans ces deux villes nord-méditerranéennes, non pas un processus de gentrification mais des processus différenciés. / Economic and social changes of old industrial societies have contributed to the transformation of the downtown of many cities. The centripetal flow of capital and population has initiated and intensified in recent decades. The suburbs of cities, initially so attractive, seems to decline for a new type of population who prefers the downtown way of life. This is gentrification. Barcelona, and most recently Marseille, have not escaped this dynamic. Firstly, based on interdisciplinary works, this thesis proposes to record the definition of the process and to grasp the steps and procedures in the field. However, this study leads us to understand the gentrification as an aspect of metropolization, in its economic, urban, social, political and cultural dimensions. Since the 1990s, what have the changes been, that allow us to affirm that "a back to the city" is running? A quantitative approach based on an extensive statistical corpus and the confrontation of these statistical results of the qualitative data, we can answer this question, while revealing an idiosyncratic reality that questions the theory. Finally, the modes and rates of development of a process that is no longer confined to the old and central areas but spreads by capillary action in the inner-suburbs, demonstrates in both north -Mediterranean cities, that there is not one process of gentrification but differentiated processes.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013AIXM3081 |
Date | 06 December 2013 |
Creators | Jourdan, Silvère |
Contributors | Aix-Marseille, Morel, Bernard |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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