Les hommes semblent dotés d'une capacité fascinante : celle d'attribuer des croyances et des désirs aux autres afin d'expliquer leur comportement. Cette capacité, appelée Théorie de l'Esprit, nous permet de résoudre un problème complexe : à partir de la seule observation de leurs faits et gestes, nous déduisons les états mentaux qui poussent les autres à agir. Dans cette thèse, nous formalisons ce problème et en proposons une solution se fondant sur l'inférence bayésienne. Nous appliquons ce cadre théorique à deux situations particulières : l'attribution de croyances récursives en situations d'interaction sociale et l'apprentissage des préférences des autres. En combinant modèles computationnels et expériences comportementales, nous abordons avec une nouvelle perspective certaines questions fondamentales soulevées par l'étude de la Théorie de l'Esprit. Sommes-nous optimaux lorsque nous attribuons des croyances et des préférences aux autres ? Employons-nous des processus spécifiques quand nous interagissons avec d'autres personnes ? Quelles sont les contraintes évolutionnaires qui ont donné forme à notre Théorie de l'Esprit ? Cette capacité est-elle spécifiquement humaine ? Comment la Théorie de l'Esprit est-elle affectée dans l'autisme ? / Human beings have this surprising ability – coined Theory of Mind (ToM) – to reason about the mind of others and interpret their behaviour in terms of beliefs and desires. In this thesis, we focus on two critical aspects of ToM: (1) our ability to attribute recursive beliefs of the type “I think that you think that I think...” in the context of social interactions, (2) our ability to infer other people’s personal characteristics or preferences from observing their choices. This computational characterization of mechanisms at play in ToM provides new tools to address important questions such as: What is specific about learning in a context of social interactions? Are we optimal in our inference about others’ preferences or beliefs? Can we identify evolutionary constraints that may have shaped our current sophistication in ToM? Are these processes uniquely human? In which ways is ToM affected in disorders involving difficulties with social interactions? We investigated these questions combining computational modelling and behavioural experiments. The results of our studies offer significant advances in the description of the computational mechanisms underlying social cognition in humans and in non-human primates. Moreover, applying our paradigms to people from the autistic spectrum disorder allowed us to characterize what makes social cognition in autism so different.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA066407 |
Date | 07 October 2015 |
Creators | Devaine-Tholozan, Marie |
Contributors | Paris 6, Daunizeau, Jean |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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