Clé de voûte des démocraties libérales, la légitimité que retirent les élites politiques des forts taux de participation électorale est mise à mal depuis quelques années par la hausse marquée de l'abstention. Au Québec, cette hausse s'est traduite par un taux de participation de 57,43% aux élections provinciales de 2008 : un creux atteint pour la dernière fois en 1927. Cette étude se propose d'examiner le phénomène de l'abstention en se concentrant sur les élections provinciales québécoises dans le grand Montréal pour la période 1980-2008. Effectuée à l'échelle du secteur de recensement (2500 à 8000 personnes), l'analyse met en relation les données sociales de recensement avec les taux d'abstention des onze exercices électoraux de la période (huit élections générales et trois référendums). La démarche permet de mettre en évidence que, au-delà des facteurs institutionnels et conjoncturels, l'abstention électorale relève en bonne partie de facteurs structurels. Les secteurs de recensement comprenant des taux élevés de personnes célibataires, chômeuses, pauvres, faiblement scolarisées ainsi que situées aux extrémités du cycle de vie sont ainsi associés à des taux d'abstention élevés. Phénomène remarquable, l'abstention se déploie à partir de 2003 de façon plus marquée dans les secteurs non-francophones.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Abstention, participation électorale, élections, méthode écologique, Montréal.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.4158 |
Date | 09 1900 |
Creators | Lafontaine, Thomas |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/4158/ |
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