Les adaptations florales à des pollinisateurs comme les changements de forme de la corolle
entraînent souvent un isolement reproducteur et donc la spéciation. Malgré leur importance
écologique, les mécanismes génétiques à l'origine de cette diversité de caractères sont encore mal
compris, surtout en dehors des espèces modèles. L’objectif de mon projet de maîtrise était donc
d'identifier les gènes impliqués dans la variation de la forme de la corolle entre deux espèces du
genre Rhytidophyllum (famille des Gesneriaceae), qui ont des modes de pollinisation différents.
La première, R. rupincola, a des fleurs tubulaires et est strictement pollinisée par les colibris, tandis
que la seconde, R. auriculatum, a des fleurs plus ouvertes et est pollinisée par les colibris et les
chauves-souris. Dans cette étude, nous avons fait une revue de littérature et utilisé une approche
de transcriptomique comparative pour identifier des gènes candidats qui pourraient expliquer la
variation de la forme florale entre R. auriculatum et R. rupincola. Nous avons ensuite testé leur
association avec la variation de la forme de la corolle en utilisant la cartographie de loci de traits
quantitatifs (QTLs) pour une population hybride F2. Les résultats ont montré que 7 des 29 gènes
candidats étaient associés à 8 QTLs différents. La répartition et la fonction supposée de ces gènes
suggèrent que la forme de la corolle est un trait complexe. Ce type d'étude est rarement entrepris
chez des espèces non-modèles, mais il est important afin d'intégrer la génétique du développement
floral dans une perspective évolutive. / Floral adaptations to specific pollinators like corolla shape changes often result in reproductive
isolation and thus speciation. But despite their ecological importance, the genetic mechanisms
behind this diversity of traits are still poorly understood, especially outside model species. Hence,
our goal is to identify genes involved in corolla shape variation between two species of the
Rhytidophyllum genus (Gesneriaceae family) from the West Indies, which is characterized by
shifts in pollination modes during its evolution. The first one, R. rupincola, has a tubular corolla
and is strictly pollinated by hummingbirds. The second one, R. auriculatum, has more open flowers
and is pollinated by both hummingbirds and bats. We know from previous work that the variation
in morphological floral traits between these species is explained by a few quantitative trait loci
(QTLs) of moderate to small effect (Alexandre et al., 2015), but we still do not know which genes
underly these loci. In this study, we surveyed the literature and used a comparative transcriptomic
approach to identify candidate genes that could explain floral variation between R. auriculatum
and R. rupincola. We then tested their association with corolla shape variation using QTL mapping
for a F2 hybrid population. Results showed that 7 out of 29 candidate genes were included within
8 different QTL. The number, repartition and putative function of these genes suggest that corolla
shape is a complex trait. This sort of investigation is rarely undertaken in non-model species, but
is important to integrate developmental genetics with an evolutionary perspective.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/23756 |
Date | 08 1900 |
Creators | Poulin, Valérie |
Contributors | Joly, Simon |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou mémoire / Thesis or Dissertation |
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