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Le mugannî dans la littérature arabe du IXe et du Xe siècles : Kitâb al-Agânî comme exemple / Song and singer in the great book of songs

Dans la première moitié du Xe siècle, Abū al-Faraǧ al-Iṣfahānī (m. 967) écrit son Kitāb al-Aġānī, le Livre des Chants. Des divers sujets que traite l’ouvrage, nous avons étudié la représentation d’une classe située en bas de l’échelle sociale : celle des chanteurs. Al-Iṣfahānī présente des hommes situés sur les marges de la société autant sur le plan physique que moral. Et leur origine de mawlā ne fait qu’aggraver leur situation. Quant à leurs consoeurs les qiyān, elles usent de leur statut d’esclaves - chanteuse pour transgresser les normes sociales et religieuses et, par leur beauté et leur formation d’excellence, parviennent à soumettre les hommes les fréquentant. De la marge, les chanteurs d’al-Aġānī purent ainsi occuper le centre de la vie de plaisir dans les grandes métropoles musulmans. Toutes ces représentations qu’elles soient vraies ou fausses, réelles ou fantasmatiques, sont transmises sous forme de ḫabar avec de longue chaînes de transmission qu’al-Iṣfahānī tient particulièrement à évoquer suivant l’unique méthode d’authentification des récits reconnue à son époque. / Alī Ibn Al-Ḥusayn, Abū Al-Faraǧ Al-Iṣfahānī (c.967) wrote his masterpieces, Kitāb al-Aġānī : The Book of Songs, in the first half of the tenth century. The various subjects about which the book concerns represent a social class at the bottom of the social ladder : the singers. Al-Iṣfahānī pictures these men physically, socially and morally marginalized. Moreover, their mawlā origin aggravates their situation. On the contrary, Qiyan, their female counterparts, who took advantage of their slave - singer status, their beauty and their excellent training to transgress the social and religious norms, were able to bring the visiting men to their knees. The marginalized singers of Al-Aġānī ironically occupy the center of the life of pleasure in big cities of the Muslim empire. All these representations ; either true or false, real or fantastic, were recorded in the form of Habar through long chains of transmission that al-Iṣfahānī is particularly keen to evoke and repeat one after the other using the unique method of authentication of the celebrated tales of his time.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014STRAC024
Date19 September 2014
CreatorsNiane, Ballé
ContributorsStrasbourg, Weber, Edgard, Abi-Rached, Nehmetallah
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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