Le capital social est un concept de plus en plus populaire en économie mais des ambiguïtés persistent quant à la manière de saisir l'aspect "social" de la vie humaine et d'interpréter le terme "capital". Par rapport aux précédents travaux, cette thèse fournit des outils analytiques nouveaux pour identifier et mesurer le capital social et étudier son rôle dans le bien-être individuel. Dans une perspective théorique, ces outils apportent un éclairage sur les raisons de ses différentes interprétations. Nous définissons d'abord le capital social comme l'ensemble des attentes et obligations que les individus accumulent lors des interactions et identifions trois dimensions le composant: l'homogénéité entre individus, la fréquence des contacts et la hiérarchisation des relations. Ces dimensions sont responsables de la fonction de coordination, attribuée au capital social, et du vaste éventail d'effets observés jusqu'à présent. Ce cadre est opérationnalisé à l’aide d’une mesure d’un index multidimensionnel au niveau individuel en Indonésie et un lien avec l'approche des capabilités est établi avec pour objectif de mieux identifier les canaux à travers lesquels le capital social impacte le bien être d’individus. Dans une perspective empirique, une étude des déterminants de l'empowerment des femmes est ensuite proposée avec, comme principale variable explicative, le capital social. Cette thèse démontre que le capital social est, tout d’abord, un concept fondamental dans la compréhension de la capacité à agir et dans le bien-être d’individus et que, de plus, celui-ci peut générer des effets négatifs sur l'empowerment des femmes, simultanément à ses effets positifs et prépondérants. / In the last decades, the concept of social capital has gained increasing popularity in economics. Yet substantial ambiguity exists about how to assess the "social" aspect of human life and what meaning to attribute to the term "capital". To shed a new light on the concept, I develop a new conceptual framework and I make it operational for analysis and policy in the context of development by investigating issues of gender empowerment. From a theoretical perspective, this conceptual framework defines social capital as the amount of expectations and obligations that individuals accumulate when they interact and identifies its constituting dimensions: homogeneity among individuals, frequency of contacts and hierarchization of relationships. These dimensions are responsible for the function of coordination, attributed to social capital, as well for the wide range of outcomes observed in the literature. This framework is then operationalized through an index of social capital at the individual level in Indonesia. A connection with the capability approach to welfare economics is established to better understand those channels through which social capital affects individual well-being. At the empirical level, an investigation of the determinants of women empowerment in the household is consequently proposed, with social capital as the main explanatory variable. This work shows that the concept of social capital is fundamental to explore individuals' agency and well-being and that it has both positive and negative effects on women empowerment.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013AIXM1095 |
Date | 09 December 2013 |
Creators | Lollo, Eleonora |
Contributors | Aix-Marseille, Augier, Patricia, Vial, Virginie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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