Cette thèse contribue aux discussions sur la notion "d'engagement du public en amont", qui a été défendue par des chercheurs pour traiter des nanotechnologies au début du XXIème siècle. Cette notion a été critiquée pour l'absence de lien avec les décisions fonctionnelles. En utilisant l'outil théorique envisagé par Habermas, cette thèse tente d'étudier ce lien, avec une attention particulière portée sur la capacité des Organisations de la Société Civile à accueillir, condenser et répercuter sur la sphère publique les préoccupations sociétales tout en les amplifiant. Alors que la littérature antérieure est plus axée sur la réflexion théorique ou l'étude de cas isolés, la recherche soutenue par des observations sur le long terme est en grande partie absente. Sur la base de l'analyse du contenu et des entretiens, cette thèse mène un travail sur deux questions: si et dans quelle mesure "l'engagement public en amont" envers les nanos pourrait contribuer à un espace public plus vivace; et comment l'influence que les OSC ont acquis dans l'espace public pourrait se transformer en pouvoir communicationnel. La réponse à ces questions est double: d'une part, "l'engagement du public en amont" permet à la société civile d'être mieux informée et de lui permettre plus tôt de prendre part au débat. Si l'implication de la plupart des OSC prend la forme d'une coopération ou d'une argumentation parfois basée sur des rapports d'expertise. D'autre part, quelques OSC se sont retirées de ce domaine compte tenu de la faible portée de leurs propres actions sur les décisions fonctionnelles. / This dissertation contributes to the discussions of the notion 'upstream public engagement', which has been actively advocated by STS scholars in addressing nanotechnologies since the beginning of the twenty-first century. One of the major criticisms of 'upstream public engagement'is its lack of a link with the political system. Drawing on theoretical tools provided by Habermas, this dissertation seeks to examine such a 'link'with a specific focus on the capacity of civil society organizations (CSOs) to distill, raise and transmit societal concerns in an amplified form to the public spheres. Previous literature has mostly included theoretical reflection or one-off case studies, and research based on long-term observations is scant. Based on content analysis and semi-structured interviews with relevant actors, this dissertation investigates whether and how upstream public engagement could contribute to more vibrant public spheres and facilitate the formation of communicative power. The answer to these questions is twofold: on the one hand, moving public engagement 'upstream' enables CSOs to be better informed and to become part of the debates more quickly. Most CSOs employ cooperative, argumentative, and expertise-based forms of involvement. On the other hand,'upstream pubic engagement'has turned out to be unsuccessful in generating substantial and sustained interest, as some CSOs have quit this field in frustration at the tokenistic engagement.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015TOU30249 |
Date | 20 October 2015 |
Creators | Wang, Xi |
Contributors | Toulouse 3, Chaskiel, Patrick |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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