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Notables nîmois. Sénateurs, chevaliers et magistrats issus de la cité de Nîmes à l'époque romaine.

La cité de Nîmes se distingue, à l'époque romaine, par sa riche aristocratie connue grâce aux inscriptions et à quelques mentions littéraires. Au premier siècle av.n.è., des préteurs sont attestés ; ils semblent être à la tête de la confédération des Volques Arécomiques, rassemblant une trentaine d'agglomérations indépendantes. A l'époque césarienne, ces agglomérations reçoivent le droit latin et Nîmes devient une colonie latine dirigée par des quattuorvirs. Au début du règne d'Auguste, Nîmes est refondée ; la plupart des autres agglomérations de la région passent sous sa domination politique. C'est peut-être à cette occasion que le cursus est modifié et élargi. A cette époque, les notables semblent souvent être les descendants d'aristocrates ayant reçu la citoyenneté de grands généraux de la République, et donc être issus de l'ancienne élite dirigeante indigène. Les plus importants intègrent le Sénat de Rome. La carrière sépare nettement des élites anciennes suivant le parcours en trois à quatre étapes et des personnages plus modestes ne prenant en charge que la questure ou l'édilité. Le cursus n'est strict que pour ceux qui n'appartiennent pas à l'ordre équestre et les sénateurs ne le suivent jamais. Au cours du premier siècle de n.è., l'origine des notables se diversifie, même si les descendants des aristocrates issus des clientèles républicaines dominent encore la vie politique. La période la plus faste pour Nîmes est le deuxième siècle de n.è. Nîmes ne produit quasiment plus de sénateurs, mais les chevaliers locaux ont une ampleur sans précédent, et la cité rayonne sur la Narbonnaise. Les magistrats sont alors très largement issus de nouvelles familles indigènes n'ayant pas appartenu aux clientèles républicaines. L'élite nîmoise se recentre ainsi progressivement sur sa province, alors qu'elle était tournée vers Rome au premier siècle de n.è. Au deuxième siècle, elle multiplie les attentions envers sa cité et les communautés de Narbonnaise, celles-ci lui rendant les dépenses par l'octroi d'honneurs. Nîmes attire désormais non seulement les élites des communautés arécomiques anciennement indépendantes, mais aussi celles d'autres cités de la région. Toutefois, un arrêt progressif de l'usage des inscriptions ne nous permet presque plus, à partir du début du troisième siècle de n.è., de connaître les notables.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00809825
Date20 September 2012
CreatorsChulsky, Céline
PublisherUniversité Panthéon-Sorbonne - Paris I
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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