Cette étude s’inscrit dans un questionnement entourant les notions d’identité nationale et de construction allégorique. Elle s’inscrit également dans une problématique touchant les questions de la matérialité de la littérature et du cinéma.
Dans la première partie de cette recherche, nous allons d’abord définir les notions d’allégorie et d’allégorie nationale. Par la suite, à partir de l’histoire d’Iracema, nous allons questionner deux œuvres qui travaillent la rencontre entre une autochtone et un blanc de manière distincte. La première œuvre est Iracema : lenda do Ceará de José de Alencar, un écrivain connu du XIXe siècle au Brésil. Véritable allégorie nationale de fondation, cette œuvre cherche à unir allégoriquement les différences sociales pour fonder une identité qui serait brésilienne. Le film Iracema : uma transa amazônica reprend cette histoire de construction nationale dans un contexte de dictature et montre ses contradictions et ses limites. En mettant l’accent sur les travailleurs et les marginalisés de l’imaginaire national, le film altère la sensibilité visuelle des spectateurs. Puisque l'oeuvre de Bodansky et Senna se situe à la limite entre le documentaire et la fiction, nous avons posé notre regard sur les résistances qu’offrent des images documentaires à l’interprétation allégorique de la nation. / This research explores the notions of national identity and of the rhetorical figure of the allegory. It also questions the materiality and the specificity of literature and cinema.
In the first part of this research, we will define the notion of allegory and the concept of national allegory. In the second part, inspired by the story of Iracema, we will analyze two specific works that narrate singularly the encounter between a native and a white man. The first work, Iracema : lenda do Ceará (1865) is by José de Alencar, a well-known mid-nineteenth century Brazilian author. In this novel, the author tries to construct a Brazilian identity by allegorically and fictionally binding together social differences. The second work, Iracema : uma transa amazônica (1974) by Orlando Senna and Jorge Bodansky is a contemporary version of the story, depicting the limits and contradiction of the concept of national identity. Filmed during the dictatorship, this film displays the people who are excluded and marginalized from the project of Brazilian identity. With Bodansky and Senna’s work positioned in an ambiguous position between documentary and fiction, we will question the resistance exhibited by documentary images to the allegorical construction of the nation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/11583 |
Date | 03 1900 |
Creators | Houle, Jean-Sébastien |
Contributors | Garneau, Michèle |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
Page generated in 0.0024 seconds