Dans les années 1970, alors que la Ville de New York faisait face à une grave crise économique et sociale, des citadins ont entrepris d'investir le tissu urbain en transformant des terrains vagues en jardins collectifs. Après avoir accueilli favorablement ces initiatives grassroot qui palliaient des carences en espaces verts et articipaient à la vie des quartiers, la municipalité a cherché à les éliminer dans les années 1990, lorsque la relance économique les a fait apparaître comme un usage peu rentable du territoire. Usant de tactiques fortement médiatiques et théâtrales, les jardiniers ont réussi à protéger provisoirement une grande partie des community gardens, mais leur sort demeure aujourd'hui incertain. L'étude de l'histoire de ces jardins inscrits dans une tradition politique d'intervention par la base, ainsi que l'analyse ethnographique de quatre de ces espaces, permettent de développer un point de vue à plusieurs échelles sur un mouvement né d'initiatives ultra-locales, mais dont seule la mise en réseau à l'échelle de la métropole permet de justifier l'existence à long terme. La question se pose aujourd'hui de la manière dont ces pratiques citoyennes peuvent être intégrées à l'aménagement urbain dans la perspective des politiques de ville durable, tout en ne perdant rien de leur richesse et de leur diversité.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00962486 |
Date | 26 November 2010 |
Creators | Baudry, Sandrine |
Publisher | Université Paris-Diderot - Paris VII |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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