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Développement urbain et dynamiques des acteurs locaux : le cas de Kaolack au SénégalBadiane, Etienne 24 May 2004 (has links) (PDF)
De 1960 jusqu'à la fin des années 1980, le Sénégal organise son Etat sur un modèle fortement centralisé, avec pour caractéristique une forte dépendance des collectivités locales vis-à-vis du pouvoir central. Face à la crise économique et financière qui apparaît au début des années 80, ce modèle trouve rapidement ses limites. La faillite des pouvoirs centraux et les résultats peu probants des PAS, font apparaître la décentralisation (notamment la municipalisation) comme l'alternative permettant de mieux prendre en charge la dynamique du développement.<br />Dans ce contexte, les villes sénégalaises sont soumises à la nécessité de coopérer avec de nouveaux acteurs pour relever les défis posés par leurs dysfonctionnements.<br />Ainsi, depuis 1996, la commune de Kaolack a compris que l'enjeu majeur du développement urbain tournait autour de la construction de nouvelles relations de partenariat. La mise en place du Comité de Développement de Kaolack (CODEKA), réunissant tous les acteurs, traduit concrètement la volonté d'impulser des cadres facilitant un développement local participatif. L'observation de la ville de Kaolack illustre les mécanismes qui sont à la base de cette évolution ; ils mettent notamment en lumière le nouveau type de relations qu'entretient le pouvoir politique avec la société civile
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Les politiques du développement durable. : Gouverner l'environnement dans les villes françaises et britanniques (1970-2010) / The politics of sustainable development : Governing the environment in French and British cities (1970-2010)Béal, Vincent 30 November 2011 (has links)
Ce travail explore le rôle des enjeux environnementaux dans les transformations de l'action publique urbaine.Basé sur quatre études de cas (Nantes et Saint-Étienne en France, Leicester et Manchester au Royaume Uni),il analyse l'émergence des questions environnementales sur les agendas urbains et leur influence sur latransformation des politiques urbaines et des modalités de gouvernement des villes. En croisant lesperspectives théoriques de la sociologie de l'action publique et des travaux portant sur le gouvernement desvilles et l'économie politique urbaine, cette thèse montre que trois emblèmes se sont succédé dans la gestionurbaine de l'environnement : l'emblème "écologie urbaine" avec son cadrage militant dans les années 1970et 1980, l'emblème "développement durable" avec son cadrage entrepreneurial dans les années 1990 et2000 et, enfin, l'emblème « changement climatique » avec son cadrage néo-managérial depuis 2005. Cettepériodisation de la gestion de l'environnement en ville et de ses transformations souligne l'importancecroissante des villes en tant qu'échelles de régulation et de construction de la problématiqueenvironnementale. Toutefois, cette montée en puissance des villes ne s'accompagne pas du renforcementdes espaces publics locaux dans le domaine de l'environnement. Si on assiste bien à une recomposition desrapports politique/société, elle prend plus la forme d'une distanciation des liens entre élites politiques etsociétés urbaines. En participant au recentrement des activités des élus urbains sur la production despolitiques urbaines et au filtrage des acteurs considérés comme n'étant pas« responsables», les politiquesurbaines d'environnement accompagnent la mise en place de formes oligarchiques et post-démocratiques degouvernement des villes. / This dissertation provides an analysis of the influence of environ mental issues on the transformation of urbanpolicy-making. Based on four case studies (Nantes and Saint-Etienne in France, Leicester and Manchesterin the United Kingdom), it examines the rise of environ mental issues on urban agendas and its influence inthe transformation of urban policies and urban governance. Built around three main theoretical perspectives- public policy analysis, urban political science and urban political economy -, this work shows that urbanenviron mental management has been shaped by three different emblems : the emblem of« urban ecology »with its grass roots frame in the 1970s and 1980s, the emblem of « sustainable development » with itsentrepreneurial frame in the 1990s and 2000s, and, finally, the emblem of « climate change » with its newmanagerial and control frame since 2005. This periodisation of urban environmental management stressesthe rise of cities as prominent scales of environ mental regulation and construction. However, this rise has notbeen synonymous of a strengthening of local public spaces around environ mental issues. It is argued thatthe reshaping of state/society relationships has led ta a gap between urban political elites and urbansocieties. By helping ta reshape political elites' activities towards the production of urban policies and tamarginalise actors who are not considered as «responsible», urban environmental policies have supportedthe roll out of oligarchie and post-democratie patterns of urban governance.
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L’armée, les villes, l’État : restructurations militaires et politiques urbaines : les transformations de l’intégration territoriale en France et en Italie / The army, the city and the State : military retrenchment, urban policies and the transformations of territorial integration in France and ItalyArtioli, Francesca 12 December 2014 (has links)
Les restructurations sectorielles et leurs différents effets localisés, le réétalonnage des échelles de l’autorité politique, les modes de gouvernement propres à chaque ville soulèvent une question sur les recompositions de l’action publique et la différenciation territoriale. Cette recherche prend pour objet le changement des villes historiquement organisées par la politique de défense (trois villes en France et trois villes en Italie) sous l’effet des réformes des armées et de l’augmentation des compétences urbaines. Elle développe un cadre analytique issu de la sociologie historique de l’État qui systématise les liens entre les politiques publiques et la structuration et l’intégration territoriales. Le changement des espaces et sociétés urbains exige pour être compris l’étude des modes d’intervention de l’État et des modes d’intervention des exécutifs urbains dans leur articulation réciproque et propre à chaque ville. D’une part, les négociations au sein de l’État entre administrations financières et militaires, ainsi que les mobilisations au centre national par les élus locaux différencient les modes de retrait des armées d’une ville à l’autre. D’autre part, les exécutifs urbains ont une capacité inégale à organiser l’action collective et à transformer les espaces historiquement structurés par l’État. Elle est liée aux agendas politiques urbains et aux modes d’action collective institutionnalisés dans le temps, ainsi qu’aux interventions de l’État qui sont elles-mêmes différenciées entre les deux pays et à l’intérieur de ceux-ci. Ceci amène à revenir sur les transformations des relations central/local entre décentralisation et politiques de la contrainte budgétaire. / Issues regarding public policies and territorial differentiation have risen as a result of three contemporary phenomena: sectorial structural adjustments and their corresponding territorial impacts; the rescaling of political authority; and the emergence of a variety of local governance models. This dissertation analyses the evolution of six cities, historically modelled by national defence policy, in light of recent defence policy reforms and the rise in local government competencies. The scope of the analysis covers six cities, three in France and three in Italy. The dissertation demonstrates the need to analyse locally-specific forms of national and local public intervention; and their reciprocal interactions; in order to understand urban and social evolutions. It develops a framework inspired by historical sociology of the State that conceptualizes the links between public policy and territorial structuring and integration. On one hand, territorial retrenchment of national defence policy varies accross cities, as a result of negotiations between central defence and financial administrations, and increasing local government lobbying of the central State. On the other hand, it illustrates the varying degrees to which local governments are capable of organising and managing public intervention; and can transform spaces which are historically structured by the State. This capacity hinges upon the nature of urban political agendas; the existing means of institutionalised collective action; as well as upon the ways in which the State operates in cities. The dissertation helps redefine central/local relations in the context of decentralization and budgetary constraints.
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Accessibilité et évaluation des politiques de transport en milieu urbain : le cas du tramway strasbourgeoisMercier, Aurélie 08 December 2008 (has links) (PDF)
Depuis les années 1990, on assiste à un retour à la lenteur dans les centres-villes où la tendance n'est plus la construction de voies routières rapides mais la mise en service de transports en commun en site propre de surface. Dans ce contexte, nous mobilisons le concept d'accessibilité gravitaire pour comprendre cette évolution récente. <br /><br />Sur un plan théorique, la thèse vise ainsi à démontrer la cohérence de ce type d'indicateur avec le calcul traditionnel de surplus pour l'intégrer dans une analyse coûts-avantages en complément des gains de temps, habituellement utilisés. Sur un plan empirique, la thèse permet d'évaluer, sur l'aire d'étude de Strasbourg, l'impact de la mise en place d'une politique de transport favorable aux transports en commun sur le niveau d'accessibilité des automobilistes et usagers des transports en commun. Elle repose ainsi sur une modélisation associant un SIG et un modèle à quatre étapes. <br /><br />Outre une méthodologie standard pouvant être appliquée à d'autres agglomérations, la thèse fournit des résultats intéressants tant en termes d'évaluation de politiques urbaine et de transport que de prospective. La voiture particulière reste, malgré l'amélioration du réseau de transports en commun, le mode le plus performant à l'échelle du territoire. Les transports en commun sont, quant à eux plus performants pour accéder au centre-ville même si les ambitions de réduction des inégalités territoriales ne sont que partiellement atteintes. Des scénarii prospectifs mis en place pour réduire le différentiel d'accessibilité entre ces deux modes (introduction d'un péage urbain ou d'une taxe automobile, limitation des vitesses sur voies rapides et amélioration des fréquences des bus et tramways), l'amélioration des temps de parcours en transports en commun présente les meilleurs résultats.
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Les impacts des politiques à l'égard de l'habitat informel sur le bien-être des ménages : le cas de Medellin (Colombia) et Mumbai (India)Restrepo Cadavid, Paula 02 September 2011 (has links) (PDF)
Les politiques à l'égard de l'habitat illégal jouent un rôle central dans l'effort de réduction de la pauvreté à l'échelle locale et nationale ; étant donné que la pauvreté devient de plus en plus un phénomène urbain. Cependant; la réduction de la pauvreté est rarement définie comme objectif principal des politiques des bidonvilles; mais est une conséquence indirecte de leur application. Cette thèse a comme objectif l'amélioration de la compréhension des effets des politiques à l'égard des bidonvilles sur le bien-être des ménages. Deux cas d'études sont abordés: le Schéma de Réhabilitation des Bidonvilles (SRB) à Mumbai (Inde) et les Projets Urbains Intégraux (PUI) à Medellin (Colombie). Entre autre; nous répondons aux questions suivantes : Quelles sont les causes de la mobilité résidentielle post-réhabilitation ? Quels sont les impacts de la SRB sur l'accès au crédit ? Quels sont les effets des projets de renouvellement urbain sur le niveau de consolidation des logements ? Nous utilisons des méthodologies récentes d'économie empirique permettant de comparer des groupes bénéficiaires des politiques à des groupes non-bénéficiaires. Dans le cas de Mumbai, une enquête a été réalisée par l'auteur auprès de 510 ménages dans 9 bidonvilles cibles de la politique SRB; celle-ci ayant été mise en place dans quatre d'entre eux. Dans le cas de Medellin trois sources d'information ont été utilisés (L'Enquête Qualité de Vie; l'Enquête Medellin Solidaria et l'Enquête SISBEN) permettant le suivi d'un ensemble de bénéficiaires et de non-bénéficiaires des politiques; avant et après les opérations de rénovation urbaine.
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De l'automobilité à la multimodalité? Analyse sociologique des freins et leviers au changement de comportements vers une réduction de l'usage de la voiture. Le cas de la région parisienne et perspective internationale.Rocci, Anaïs 13 December 2007 (has links) (PDF)
Au vu des nuisances de plus en plus visibles que provoque la voiture sur le plan social, sanitaire, environnemental et urbanistique, le changement de comportements vers une réduction de l'usage de la voiture en milieu urbain semble difficile à concrétiser. L'objectif est d'identifier les freins et les leviers du changement pour créer des conditions favorables à l'adoption de pratiques de mobilité plus durables. Ce travail sociologique s'intéresse au processus de « multimodalisation » des comportements : passage de l'automobilité à la multimobilité. Trois thématiques habituellement traitées séparément sont intégrées : les pratiques de mobilité, la sensibilité environnementale et l'impact des politiques publiques. Les analyses se fondent sur trois enquêtes qualitatives menées en Île-de-France, à Londres et à Nagoya. Des personnes en processus de changement ont été interrogées à plusieurs reprises afin de saisir les facteurs de changement dans leur dynamique temporelle et contextuelle.
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Projets et pouvoirs dans les villes européennes. Une comparaison de Marseille, Venise, Nantes et Turin.Pinson, Gilles 30 November 2002 (has links) (PDF)
Les grandes villes sont souvent présentées comme les grandes gagnantes des effets croisées de la globalisation, de la construction européenne et de la recomposition des Etats nationaux. On les désigne tout aussi souvent comme les lieux où se concentre la majorité des problèmes publics de notre temps et à l'échelle desquels doivent se concevoir les réponses à ces problèmes. En revanche, on connaît peu de chose sur la manière dont une capacité d'action collective se reconstitue dans les villes, autrement dit sur le processus d'institutionnalisation des villes comme espaces politiques au sein desquels des acteurs, des groupes et des institutions se reconnaissent mutuellement, reconnaissent des enjeux communs et construisent des réponses collectives à ces enjeux.<br /><br />C'est ce processus d'institutionnalisation que cette thèse se propose d'analyser à travers l'étude des projets de ville et des projets urbains dans quatre villes européennes : Marseille, Venise, Nantes et Turin. Qu'il s'agisse de grandes opérations de requalification urbaine et économique de morceaux de villes comme Euroméditerranée à Marseille, Porto Marghera à Venise ou l'Ile de Nantes, ou de dispositifs de planification stratégique comme à Turin, ces projets sont analysés comme des processus de mobilisation sociale activant des dispositifs d'interactions entre une pluralité d'acteurs, de groupes et d'institutions. L'analyse de ces dispositifs de projet fait apparaître plusieurs traits saillants des dispositifs contemporains de gouvernance des villes européennes : la différenciation des agendas, des enjeux et des systèmes d'acteurs d'une ville à l'autre ; la différenciation interne des scènes d'action publique urbaine et la multiplication des acteurs, réseaux et institutions impliqués dans les politiques urbaines ; la pluralisation des structures de pouvoir dans chacune des villes étudiées. Pour autant, ces différents phénomènes de différenciation et de pluralisation ne sont pas synonymes de la déperdition d'une capacité d'action collective dans les villes. En effet, ils sont accompagnés de phénomènes de recomposition, de construction de liens d'interdépendance entre la pluralité des acteurs impliqués et de reconstruction d'une capacité de coordination de leurs actions.<br /><br />L'analyse de ces projets fait apparaître un processus d'institutionnalisation à deux dimensions. L'institutionnalisation des villes comme espaces politiques et comme lieux de constitution d'une capacité d'action collective procède, certes, de l'affirmation d'un leadership politique et institutionnel capable de donner du sens à l'action d'une pluralité de réseaux et de coordonner leur action. Mais elle procède également de la démultiplication des interactions entre acteurs, groupes et institutions dans le cadre de processus de projet relativement ouverts et qui ne sont que partiellement déterminés, dans leurs formes et leurs résultats, par l'autorité politique. Ainsi, l'institutionnalisation des villes n'est-elle pas uniquement le résultat de l'action structurante des institutions de gouvernement urbains mais également de dispositifs d'interactions sociales qui cristallisent des dispositions à la coopération, des relations d'interdépendance, des identités d'action et des cadres cognitifs communs. Les configurations où la constitution d'une capacité d'action collective urbaine est la plus nette sont celles où les projets sont l'occasion d'une densification des réseaux d'acteurs et d'une démultiplication des interactions entre ces acteurs et dans lesquelles ces phénomènes sont secondés, relayés par une activité de portage politique et institutionnel du projet.
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Politiques de réhabilitation des quartiers non réglementaires au Maroc et mobilisation(s) des habitants : études de cas dans l'agglomération de Rabat (Rabat, Témara, Skhirat). / Policies to rehabilate non-regulatory areas in Marocco and mobilizing people : case studies in the area of Rabat (Rabat-Témara-Skhirat).Essahel, Habiba 03 December 2011 (has links)
Sur la base d'enquêtes de terrain menées entre 2003 et 2007, cette thèse interroge les rapports entre le pouvoir local et les habitants « ordinaires » de quartiers non réglementaires – dont la plupart sont des bidonvilles – situés à Rabat et dans sa périphérie méridionale (Témara et Skhirat). Au-delà de leur diversité (de localisation, de genèse, morphologique, de taille, économique et sociale, etc.), les quartiers que nous avons choisis ont tous été l'objet, anciennement ou plus récemment, de politiques publiques visant à leur restructuration ou à leur réhabilitation ; et toutes envisagent, d'une manière ou d'une autre, un déménagement et un relogement de leurs habitants. C'est donc à l'analyse des réactions de ces populations envers ces politiques que notre thèse est consacrée, étant entendu que, au-delà des réactions individuelles, on observe rapidement l'émergence de réactions collectives. Celles-ci sont susceptibles de favoriser soit l'activation de formes ou structures d'organisations préexistantes (j'maâ), soit l'émergence de formes organisationnelles nouvelles, telles que les associations de quartiers. / Based on filed surveys conducted between 2003 and 2007, this thesis examines the relationship between local government and “ordinary” residents in non-regulatory areas – most of which are slums – located in Rabat and its southern periphery (Témara and Skhirat). Beyond their diversity (location, genes, morphology, size, economic, social, etc.) the areas we chose have all been the previous or recent object of public policy in terms of their restructuring or rehabilitation and are all considering, in one way or another, moving and relocating their inhabitants. The purpose of this thesis is therefore devoted to analyzing the reactions of these populations to these policies, understanding that beyond the individual relations, we observe the rapid emergence of a collective response. There are likely to favor either the activation of shapes or structures of existing organizations (j’maâ) or the emergence of new organizational forms, such as neighborhood associations. The posture of our research is to consider that the residents of these neighborhoods, usually stigmatized or considered minor by both government officials and administrative officials acting locally or by the “ethnic” citizens, are not passive agents of the decisions being made concerning their habitat and their lif0estyle, but they are quite able to express their varied “skills” including their ability to mobilize, to take industrial action and to negotiate with authorities.
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Réconcilier Belfast : politiques urbaines post-conflictuelles et urbanité en Irlande du Nord / Bringing Belfast back together : post-conflict urban policies and urbanity in Northern IrelandSchar, Adèle 05 December 2017 (has links)
Cette recherche questionne le rôle des politiques urbaines dans la gestion des conflits. Belfast est une ville au passé industriel : comme dans d’autres métropoles européennes, les espaces dévitalisés sont reconvertis. Or, l’espace urbain reste fortement marqué par un conflit communautaire territorialisé entre catholiques et protestants. Les élus nord-irlandais et les aménageurs proposent donc des solutions urbanistiques pour normaliser Belfast, dans une optique post-industrielle mais également post-conflictuelle. Les espaces vacants permettent à la fois la mise en place de grands projets de régénération urbaine tout en encourageant la promotion d’espaces neutres qui échappent à l’appropriation communautaire. Il convient donc d’interroger la capacité de l’espace urbain à créer du lien social afin de promouvoir une urbanité fédératrice au sein d’une ville divisée. / This research interrogates the role of urban policies in conflicts management. Belfast has an industrial past : as in other European cities, derelict spaces are being regenerated. Yet, the territorialised conflict between Catholic and Protestant communities continues to strongly mark the urban space. The Northern-Irish leaders and urban planners then offer urbanistic solutions to normalise Belfast, in both a post-industrial and a post-conflict way. Vacant spaces allow large scale regeneration projects as far as the promotion of neutral spaces, which are not subject to community appropriation. It is thus needed to question the ability of urban spaces to create social link in order to promote a unifying urbanity in a divided city.
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Quartiers de reconnexion : genèse et production d'un nouveau modèle urbain / Reconnecting districts : the genesis and production of a new urban modelPiganiol, Marie 20 November 2017 (has links)
Cette thèse retrace la genèse et la production d’un modèle urbain qui apparaît dans de nombreuses villes françaises au début du 21e siècle. Répondant à de multiples dénominations, comme celles d’« écoquartier » ou de « quartiers durables », des opérations urbaines lancées isolément dans les années 2000 ont acquis au cours de leur production une visée réformatrice : elles promettent de créer une mixité sociale harmonieuse, de régénérer la vie urbaine et de voisinage et de réconcilier la ville avec la « nature ». Pour ces raisons, ces quartiers sont qualifiés ici de « reconnexion ». Ils sont analysés à partir de trois projets lancés en Île-de-France (à Paris, Pantin et L’Île-Saint-Denis) au moyen d’une enquête ethnographique (entretiens, observations de longue durée, données statistiques, analyses iconographiques et documentaires) et en variant les échelles d’analyses locale, nationale (au sein du ministère du Logement) et internationale (lors d’événements comme la COP21). La thèse retrace la mise à l’agenda des nouveaux quartiers, étudie la manière dont certains d’entre eux deviennent des exemples à suivre en France et à promouvoir à l’étranger, analyse comment leurs promesses se traduisent dans les marchés fonciers et immobiliers, puis dans la conception architecturale et urbaine. L’argument est que la construction incrémentale de ce modèle urbain passe par de multiples opérations de valorisation au sein des marchés fonciers et de circulation de leurs promesses parmi les collectivités locales, les gouvernements intermédiaires et nationaux et les acteurs économiques en France et à l’étranger. La thèse entend ainsi contribuer à une sociologie économique du changement urbain, à la sociologie des promesses et de l’innovation ainsi qu’à une sociologie politique des modèles. / The dissertation recounts the genesis and production of a new urban model which appeared in many French cities in the beginning of the 21st century. Coming under different labels, such as “eco-districts” or “sustainable districts”, a series of local urban operations initially launched independently, eventually acquired a common social reform dimension. Harmonious social mixing, neighborly relations and a vibrant urban life, and the reconciliation between the city and “nature”, make up this urban ideal which I therefore propose to call “reconnection”. The latter is analyzed through in-depth ethnography (interviews, long-term observations, quantitative data, iconographic and written documents analyses) of three “reconnecting districts” under construction in and around Paris, and by connecting these local urban operations with national policies (studied through field work at the French Ministry of Housing) developed in a wider international context (most notably, the COP21 international climate summit in Paris). The thesis examines the processes by which those urban operations are first set on local political agendas, it analyzes how some of them become trend-setters in France as well as demonstrators of exportable French urban savoir-faire around the world, and finally studies how those new districts’ promises of “reconnection” translate within land and housing markets and take shape through urban and architectural conception work. I argue that this new urban model emerges through an incremental process made up of multiple valuation operations and based on the incessant circulations of reconnection promises among cities, intermediary and national governments as well as economic actors. Ultimately, this thesis aims at contributing to the economic sociology of urban change, to the sociology of promises and innovations, and to the political sociology of models.
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