La thèse se donne comme objectif l’appréhension des catégories de la négativité dans le texte métafictionnel en tant qu’une force libératrice et transformatrice qui, à la fois, assure la survie du texte malgré son aspect fragmentaire et multidirectionnel, et pousse le lecteur à s’engager dans une quête de l’insensé et du paradoxal qui n’embarque pas sur le nihilisme ‘négatif’, mais aboutit plutôt à la découverte de la face cachée constructive de la négativité, qu’est l’autocréation. Pour mener un tel projet, un assemblage littéraire de cinq œuvres disparates- Pale Fire par Vladimir Nabokov, Coming Soon!!! par John Barth, Waterland par Graham Swift , Gerald’s Party par Robert Coover et White Noise par Don Delillo- sert de terrain propice au travail de la négativité qui consiste essentiellement à démystifier et détruire des systèmes clos d’origine métaphysique et construire de nouveaux systèmes de valeurs, sans aucune prétention ou aspiration à la transcendance et la suprématie. Pour comprendre l’économie d’un tel texte, on va suivre trois étapes dont chacune correspond à une partie de la thèse : « L’éthique du texte métafictionnel », « L’esthétique du texte métafictionnel » et « La politique du texte métafictionnel ». La première partie s’engage à dégager l’ensemble d’impératifs éthiques qui mettent en œuvre la force de négativité. La deuxième partie s’engage à étudier les techniques de narration et d’écriture mises en œuvre pour activer les impératifs éthiques. La troisième partie s’engage à explorer la faisabilité et les limites des principes que l’on peut se construire en s’appropriant la négativité du texte. Le processus mis en œuvre dans les trois parties de la thèse est marqué par un combat perpetuel qui démontre l’aspect fallacieux et artificiel des construits et prouve, paradoxalement, notre incapacité de s’en passer pour exister. / The dissertation addresses the challenge to think the power of negativity and its ultimate constructive objective. It launches an enterprise, both at the textual and extratexual levels, that requires the individual to destroy and create at once, without any pretention to establish an everlasting system that dictates the encoding and decoding of thoughts and perception and management of cognitive, bodily and everyday life needs. Such an enterprise is based on the consideration of a literary assemblage of five novels: Vladimir Nabokov’s Pale Fire, John Barth’s Coming Soon!!!, Graham Swift’s Waterland, Robert Coover’s Gerald’s Party and Don Delillo’s White Noise. It demonstrates that the text is governed by an economy that does not embark on « negative » nihilism; it is rather an economy that transforms the unproductive forms (abyss, loss, spectre, madness, excess, death) into a capacity for resistance and a creative departure. It is an economy that sustains the text and prevents it from collapsing, through a set of ethical imperatives, a poetics of self-creation and a politics whose objective is not to resolve the paradoxes underlying the text. Throughout the three part of the dissertation, there is a continuous struggle to unveil the constructs and to explain the rationale behind our unavoidable need for them to keep going.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA100139 |
Date | 27 October 2012 |
Creators | Bouraoui, Jihene |
Contributors | Paris 10, Crowley, Cornelius, Bouhlila, Sadok |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French, English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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