Les substances naturelles utilisées pour leur propriété adhésive et hydrophobe sont rarement considérés pour les périodes pré- et protohistoriques en Méditerranée nord-occidentale. Pourtant, ces matériaux sont porteurs d’informations techniques, économiques, sociales et environnementales des sociétés du passé.Des marqueurs de l’exploitation du milieu végétal et animal sous forme de produits bruts (résines, cire d’abeille, graisses, bitume) ou transformés (brai de bouleau, goudron de pin, mélanges de substances) ont été identifiés par les techniques de l’archéologie biomoléculaire.Une approche expérimentale a permis de mieux comprendre des segments des chaînes opératoires de fabrication du brai de bouleau et a contribué à la distinction de différents systèmes de production Néolithique sur la base de critères moléculaires.Afin d’évaluer les stratégies d’acquisition des matières premières végétales nous avons intégré dans une approche spatiale un modèle actualiste de végétation couplé aux données archéobotaniques.Les résultats obtenus montrent l’utilisation prépondérante du brai de bouleau au Néolithique. Selon les aires chrono-culturelles, il semble issu de différents systèmes de production et a parfois été transféré. Le bitume, en revanche, semble uniquement exploité localement. Une diversification des substances (cire d’abeille ou résines de Pinaceae), suggérant des modes d’exploitation différents, est plus perceptible au Chasséen où une intensification de l’usage de ces matériaux semble se dessiner.À l’âge du Fer, le goudron de pin est majoritairement exploité en Méditerranée. Le brai de bouleau est uniquement identifié au sein des sociétés protohistoriques corses. / Natural substances and transformed organic products used for their adhesive and hydrophobic properties are rarely considered for the pre- and protohistorical periods in the North Western Mediterranean. These materials can however provide technological, economic, social and environmental information about ancient societies.A biomolecular approach was applied to answer questions related to the different types of natural substances exploited by ancient communities. Plant and animal products were identified as raw materials (resins, beeswax, fats or bitumen), or as processed (birch bar tar, pine tar, and mixtures).Experimental work allowed a better understanding of the chaîne opératoire required for the production of birch bark tar. Results showed that it is possible to distinguish between the different manufacturing processes based on molecular criteria.To investigate procurement strategies of plant raw materials, archaeobotanical data was integrated using a spatial approach.The analysis carried out has shown that Birch bark tar was found to be the major product utilised during the Neolithic, its method of production varying depending on the chrono-cultural area. This resource was also sometime transferred. Bitumen, on the other hand, was exploited only when locally available. A diversification of materials (beeswax and Pinaceae resins), suggesting different methods of procurement and processing, was mostly apparent for the Chassey culture, where there appears to be intensification in the use.During the Iron Age, pine tar is the major product in the Mediterranean area. Birch bark tar was only identified in Corsican protohistorical societies.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015NICE2021 |
Date | 16 July 2015 |
Creators | Rageot, Maxime |
Contributors | Nice, Regert, Martine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0025 seconds