Au début des années 1960, émerge un nouveau courant d’expression artistique en Europe et particulièrement en France avec une peinture figurative appelée Nouvelle Figuration. Exposée dans des galeries parisiennes, elle prit un caractère plus officiel en étant présentée au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, au sein de l’ARC créé en 1966 comme espace de recherche et d’expositions dédié à de nouveaux talents. Ces différentes manifestations encouragées par plusieurs critiques d’art permettent à ce nouveau courant de rayonner en dehors de la capitale. Parallèlement, à Bordeaux, toute une génération d’artistes explore à son tour ces nouvelles figurations, mais l’accueil qui leur est réservé apparaît des plus contrastés. Durant une dizaine d’années, quelques galeristes isolés encouragent la diffusion de cette peinture narrative en mettant en perspective les productions bordelaises et parisiennes. Les institutions muséales de la ville, quant à elles, ne leur accordent alors que très peu d’attention. Aussi, la plupart de ces artistes tentent de faire carrière à Paris. Certains y parviennent après avoir réussi à exposer dans des galeries et à obtenir une première reconnaissance critique. Auréolés de leur accueil parisien, certains d’entre eux parvinrent à mieux s’imposer sur la scène artistique bordelaise au début des années 1980, sans que le Centre d’arts plastiques contemporains, créé en 1974 à Bordeaux (et devenu Musée d’art contemporain en 1984), ne cherche davantage à les promouvoir. Cependant, portés par le mouvement de décentralisation artistique qui émerge dans les années 1980, plusieurs de ces peintres narratifs bordelais parviennent à se faire reconnaître dans d’autres villes de province et même hors des frontières nationales.Sortant d’une longue période de conservatisme, Bordeaux commence à peine à découvrir et à s’intéresser à la Nouvelle Figuration par l’intermédiaire du festival Sigma, dédié aux recherches artistiques contemporaines. En revanche, la programmation, plus internationale que française, que propose alors le Capc musée d’art contemporain ne favorise guère la promotion des artistes locaux. Cette situation contrastée semble pouvoir expliquer la réception mitigée qu’a connue la figuration des années 1960 et 1970 sur la scène artistique bordelaise. / Early 1960s, a brand new artistic movement was born in Europe and more particularly in France with figurative painting called Nouvelle Figuration. Shown in few galleries in Paris, it became a more official thing when presented to the Musée d’art moderne de la ville de Paris, within the ARC department created in 1966 as a room for artistic research and exhibition for young talents. These various exhibitions, supported by few critics, allowed this trend to expand beyond French capital’s borders. Simultaneously in Bordeaux, a whole generation of artists also explored all these aspects of Nouvelle Figuration. The reception of their art creations is more contrasted however. During almost ten years, few isolated gallery owners encouraged the diffusion of this narrative painting, putting in perspective productions from both Bordeaux and Paris. However, museum institutions in the city did not pay much attention to them. Hence, most of these artists tried their way in Paris. Few succeeded, after their first exhibitions in Paris galleries allowed them to gain recognition from critics. Glorified by this reception in Paris, some of them managed to better impose themselves onto Bordeaux art scene early 1980s. But the Centre d’Arts Plastiques Contemporain, created in 1974 (then renamed Museum of Contemporary of Art in 1984), did not try to promote them. Nevertheless, motivated by artistic decentralization emerging during these years, some narrative painters from Bordeaux succeed in being acknowledged in other towns and even outside France. Exiting a long period of conservatism, Bordeaux hardly started to discover and get interest in this Nouvelle Figuration through the Sigma festival, dedicated to modern art research. However, the programing, more international than French, offered at that time by the Centre d’arts plastiques, Museum of Contemporary of Art of Bordeaux, did not favour much local artists promotion. This contracted situation may explain the mitigated reception of this figuration in 1960s and 1970s in Bordeaux art scene.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PAUU1002 |
Date | 08 February 2016 |
Creators | Perinelle-Beguerie, Catherine |
Contributors | Pau, Dussol, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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