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L'activité physique : une stratégie pour contrebalancer l'effet hyperphagiant du travail mental.

Introduction: Bien que la dépense énergétique associée au travail mental ne soit pas plus élevée qu’au repos, des travaux ont mené à la conclusion que la réalisation d’une tâche mentale stressante était reliée à une augmentation de la consommation énergétique. Il est suggéré que le travail mental stressant produise des effets physiologiques modulant l’apport alimentaire. Le but du projet était donc de déterminer, dans une population d’adolescents masculins, si l’introduction d’une période d’activité physique pourrait contrebalancer les effets négatifs du travail intellectuel dans le contrôle de l’ingestion et du bilan énergétiques.
Méthodes: Douze étudiants de sexe masculin, sans surplus de poids et âgés entre 14 et 20 ans, ont été évalués au CHU Sainte-Justine. Ils devaient prendre part à trois visites dans un ordre aléatoire: a) visite NOpause = relaxation/travail mental/repas; b) visite RELpause = travail mental/relaxation/repas; visite PApause = travail mental/activité physique/repas. L’effet de l’introduction d’une pause active sur l’ingestion et le bilan (kilojoules ingérés - kilojoules dépensés lors des différentes tâches) énergétiques a été étudié en comparant les visites par analyse par test-t pour échantillons appariés avec un seuil de significativité fixé à 0,05.
Résultats: L’introduction d’une pause passive entre le travail mental et le repas ne modifie en rien l’ingestion et le bilan énergétiques. L’introduction de la pause active n’augmente pas la consommation alimentaire, et ce, malgré une augmentation significative des sensations associées à l’appétit (envie de manger, faim, sensation d’être rempli et consommation anticipée d’aliments). Considérant la dépense énergétique inhérente à la pratique d’activité physique, un bilan énergétique significativement inférieur de plus de 1000 kJ a été mesuré pour la visite avec pause active par rapport à la visite sans pause.
Conclusion : Cette étude est la première à confirmer que de bouger entre un travail mental et un repas est une stratégie efficace pour contrer l’effet hyperphagiant du travail mental via son action sur la dépense énergétique augmentée et un maintien de l’ingestion calorique. Globalement, ces résultats pourraient aider au maintien et à l'amélioration d'un statut corporel sain dans un contexte où le travail mental est omniprésent. / Introduction: Although energy expenditure during knowledge-based work is not higher than energy expenditure at rest, recent literature suggests that a stressful mental task is related to an increase in energy intake. It is suggested that mental work produces physiological changes, thereby influencing energy intake. Because physical activity can influence hunger, the aim of the study was to determine if the introduction of an active pause could counteract the negative effects of mental work on food intake and energy balance in a population of adolescent males.
Method: Twelve male students of normal weight between 14 and 20 years old were evaluated at UHC Sainte-Justine. All subjects participated in three different sessions in a randomized order: a) NOpausevisit = relaxation/mental work/meal; b) RELpausevisit = mental work/relaxation/meal; and c) PApausevisit = mental work/physical activity/meal. The effect of introducing an active pause on energy intake and energy balance (kilojoules eaten – kilojoules expended during the tasks) was studied by comparing visits with paired t-tests (level of significance: p<0.05). The same analyses were performed to determine differences in appetite sensations.
Results: The introduction of an active pause did not influence energy intake, even though higher appetite-related sensations were observed. Taking into account energy expenditure related to physical activity, a lower energy balance was measured for the PApausevisit compared to the NOpausevisit.
Conclusion: This study is the first to confirm that being active between mental work and a meal represents a good strategy to counteract the hyperphagic effect of knowledge-based work via mainly an increased energy expenditure and a maintenance of energy intake. Globally, these results could help individuals attain and/or maintain a healthy body weight in a context where knowledge-based work is omnipresent.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/8767
Date08 1900
CreatorsLemay, Valérie
ContributorsMathieu, Marie-Eve
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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