Le concept de subjectivation a guidé l’avancée de cette thèse, pour saisir les remaniements des processus de la construction subjective chez l’enfant, pris dans les discours dominants de notre postmodernité. La création d’un espace psychique différencié inhérent aux processus de subjectivation, pose d’emblée le lien à l’Autre et aux autres, au sein de l’institution, familiale et sociale, dans laquelle évolue l’enfant. Les incidences sur le déroulement de la construction subjective ont été explorées à partir du champ de l’école, dans la triangulation père–mère-enfant et sa répétition parents–enfant–école. Une approche historique de l’institution scolaire a permis de dégager cinq basculements cliniques, témoignant de l’évolution des places assignées aux différents acteurs de l’école et aux idéaux respectifs, entraînant des retombées sur les enjeux subjectifs et intersubjectifs.C’est en suivant l’articulation filiation/affiliation, développée à partir des enjeux de nominations et d’identifications que le rapport au père va se poser. Il s’agira d’interroger la fonction du père imaginaire, empêchée par l’ombre portée de l’Autre maternel. Cet empêchement, adossé aux discours dominants de l’immédiateté effaçant la différence générationnelle, semble s’ériger comme un point de butée sur lequel achoppe le déploiement imaginaire de la fonction phallique au temps de l’enfance. L’empêchement de cet "à venir" porté par la promesse oedipienne, semble mettre en exergue le rapport fraternel, l’autre semblable du temps du complexe d’intrusion. L’Autre social est appelé en suppléance de plus en plus tôt dans le parcours de la subjectivation au temps de l’enfance, parcours qui ne peut se penser sans l’Autre, pour aller de l’UN à l’autre. / The concept of subjectivization guided the progress of this thesis, to understand the reorganizations in the processes of the subjective self-construction of the child, caught in the dominant discourses of our postmodern time.The creation of a differentiated psychic space inherent to the processes of subjectivization, poses at the outset the link to the Other and the link to the others within the family and social institution in which the child evolves. The impact on the subjective construction processes was explored from the angle of the school, according to the father-mother-child triangulation and its repetition in the school-parents-child triangulation. An historical approach of the academic institution has enabled to extricate five clinical changeovers, showing an evolution in the places assigned to the different school partners and the respective idealized roles, affecting the subjective and intersubjective issues.The relationship with the father will arise from the filiation / affiliation articulation, developed from the concepts and issues of naming and identification. The function of the imaginary father (paternal imago) will be examined and seems hindered by the shadow cast by the maternal Other. This impediment, leaning on the dominant discourses of immediacy erasing the generation difference, seems to put up a stumbling block on the imaginary phallic function deployment at the time of childhood. The impediment of this "future to come”, carried by the oedipal promise, seems to highlight the fraternal term, built at the time of the intrusion complex.The social Other is called in substitution, always earlier in the process of subjectivization at the time of the childhood. This process cannot be conceived without the Other, in order to find the path the One to the other.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013NICE2018 |
Date | 19 January 2013 |
Creators | Keiser Weber, Gaby |
Contributors | Nice, Lesourd, Xavier-Serge, Dufour, Véronique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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