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Autoritarisme et démocratie. La notion " d'appui à la démocratie" dans les sondages d'opinion. Le cas du Guatemala / The Notion of "support for democracy" in Opinion Surveys. Guatemala

Cette thèse porte sur l’opinion publique et la démocratie. Elle s’intéresse particulièrement aux Guatémaltèques et à leur faible propension à appuyer la démocratie et certains des principes associés à celle-ci. Entre des explications qui associent ce comportement à un artéfact et à une culture autoritaire, des éléments contextuels et d’importantes nuances prévalent. Ce travail montre qu’il est nécessaire de traiter l’appui à la démocratie comme un objet multiface et malléable. En puisant dans les théories des perspectives et des bifurcations, un instrument d’analyse est élaboré sous le libellé de « temps court de l’appui à la démocratie ». Ce dernier nous permet de comprendre pourquoi, en période de crise politique, les points de vue sur la démocratie sont susceptibles d’évoluer. Sensibles aux circonstances extraordinaires, les opinions peuvent aussi, dans des périodes plus calmes, connaître une certaine stabilité. Les théories de l’ambivalence permettent d’élaborer un deuxième instrument, le « temps long de l’appui à la démocratie », qui aide à expliquer pourquoi les sondés offrent souvent des réponses « contradictoires » en matière de droits et de libertés. Aussi ambivalents que les autres Centraméricains, les Guatémaltèques se démarquent cependant par une forte tendance à esquiver les questions de sondage, à s’opposer aux droits des gens qui critiquent le gouvernement et à évaluer négativement le travail des institutions. Ces caractéristiques mettent en lumière des tensions entre les demandes et l’évaluation de l’offre en démocratie que font les citoyens. Cette thèse débute en étudiant les dimensions de la culture politique guatémaltèque et en proposant une typologie des indicateurs employés dans les grandes enquêtes internationales. / This thesis deals with public opinion and democracy. It mainly focuses on Guatemalans and on their weak propensity to support democracy and some of its dimensions. Between explanations that tie this behaviour to an artifact and to a culture of authoritarianism, contextual factors and important nuances can be found. We thus argue that it is advisable to deal with support for democracy as a multifaceted and malleable object. Drawing from perspectives and bifurcation theories, we develop an analytical instrument that we refer to as the "short-run of support for democracy". The latter allows us to understand why and how, in times of crisis, citizens’ viewpoints on democracy can easily become volatile. The fact that opinions are sensitive to extraordinary circumstances does not prevent them, under usual circumstances, from being relatively stable. Building on theories on ambivalence, we elaborate another instrument, the "long-run of support for democracy", which allows us to explain why survey respondents often give "contradictory" answers to questions dealing with rights and freedoms. While as ambivalent as other Central Americans, Guatemalans stand apart for their likelihood to avoid certain survey questions, to prefer limiting the rights of people who criticize the government, and to be particularly distrustful of state institutions. As background to those opinions and other paradoxical attitudes, we highlight existing tensions between citizens’ demands and their evaluation of the offer in democracy. This thesis first examines the various dimensions of the Guatemalan political culture and proposes a typology of indicators used in international barometer surveys.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA030053
Date13 April 2012
CreatorsGoulet, Charles-André
ContributorsParis 3, Couffignal, Georges
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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