Ce travail s’est donné pour objectif d’étudier les unités polylexématiques (mots complexes, groupes ou énoncés) idiomatiques telles qu’elles sont employées dans l’interaction orale. L’étude s’inscrit dans la perspective de l’analyse conversationnelle, d’une part, reposant sur un corpus (allemand et français) de radio libre antenne comprenant douze heures d’enregistrement, et dans la perspective de l’analyse du discours, d’autre part, puisqu’une large place est accordée au type de discours à l’œuvre, marqué par les récits d’émotions et d’expérience. Quelles spécificités caractérisent les unités polylexématiques idiomatiques dans leur emploi ? Quelles particularités, sur le plan cognitif notamment, se font jour ? Quelle est leur ampleur réelle dans l’interaction orale ? Entravent-elles ou facilitent-elles l’intercompréhension ? Tels sont les questionnements au cœur de ce travail. L’environnement discursif des unités étudiées révèle, à l’échelle nanostructurelle, des caractéristiques telles que leur polyfonctionnalité communicative et leur nodalité dans le discours. À une échelle microstructurelle, l’analyse des échanges met au jour des fonctions (d’illustration, de dissimulation, et de représentation) et une disposition à la persistance cognitive de ces unités. Dans ces observations transparaissent les propriétés fondamentales des unités au cœur de ce travail : la stabilité et l’idiomaticité. Elles prennent cependant une tout autre dimension, et revêtent d’autres formes d’apparition, dans la confrontation à un corpus d’interaction orale. / This work set out to study polylexematic units (complex words, phrases or utterances) in their use in oral interaction. The research is grounded in the framework of conversation analysis on the one hand, with the data coming from a German and French corpus comprised of twelve hours worth’ of phone-in radio. It also relies on discourse analysis insofar as particular attention is paid to the type of discourse under scrutiny, marked by emotionally and experientially charged stories. What specific features characterize idiomatic polylexematic units in use? What specificities are brought to light, especially at the cognitive level? What is their actual extent in oral interaction? Do they hinder or facilitate mutual understanding? Those are the issues at stake in this work. At the nanostructural level, the discursive environment of the units under scrutiny reveals features such as their communicative polyfunctionality or their nodality in speech. At the microstructural level, the analysis of the exchanges brings to light functions of illustration, dissimulation and representation as well as these units’ disposition for cognitive persistence. These observations make apparent the fundamental properties of the units at stake in this work: stability and idiomaticity. They nevertheless take on a whole new dimension and appear in different forms when confronted to a corpus of oral interaction.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA040154 |
Date | 05 December 2015 |
Creators | Espinat, Marine |
Contributors | Paris 4, Dalmas, Martine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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