L’art du naqqâli en Iran est basé sur une longue tradition de récits épiques portant sur des héros de la légende nationale iranienne. La principale source de ces épopées, Le Livre des rois de Ferdowsi, est un œuvre fondamentale de la culture nationale. Les conteurs professionnels «naqqâl» récitent, en les adaptant, les passages du Livre des rois pendant des heures à l’assistance dans certaines maisons de thé, plus connues sous l'appellation de cafés traditionnels. La représentation du naqqâli qui dure approximativement une heure et demi comporte trois parties d’environ une demi-heure chacune. Une session habituelle commence par une introduction poétique suivie d’une entrée en matière pour introduire l’histoire et s’achève par l’histoire proprement dite. Le début et la fin de chaque partie sont marqués par une combinaison de salavât (prière récitée en chœur) et de récitations de poèmes classiques qui ne sont pas nécessairement liés à l’histoire elle-même, mais servent en général à retenir l’attention du public pendant la représentation. Les qualités de la récitation du naqqâl reposent sur un ensemble de méthodes complémentaires permettant de donner plus de relief au spectacle : les méthodes oratoires, gestuelles et l’approche musicale. Les naqqâl utilisent les rouleaux de parchemin appelés tumâr pour préparer la représentation et s’aider pendant la récitation tout en prenant des libertés par rapport au texte dans le but de retenir l’attention de leur auditoire. Les caractéristiques formelles spécifiques de ce genre de représentation qui se rapporte à ses contraintes minimales sont : la durée fixe d’une représentation et son découpage sérialisé, l’influence plus ou moins directe de la structure du tumâr et en particulier sa division en trois niveaux d’unités structurelles : le chapitre, la partie et l’épisode. / The art of naqqâli in Iran is based on a long tradition of epics involving heroes of the Iranian National legend. The main source of these epics, Ferdowsi’s Book of the Kings, is a cornerstone of the national culture. Over long hours, professional naqqâl recite passages from the Book of the Kings to the audience in tea-houses, known as traditional cafes. The naqqâli performance lasts about one and half hours and up to three parts for about half an hour each. A session usually begins with an introduction followed by a poetic prelude to outline the story and ends with the story itself. The beginning and end of each part are salavât (prayer recited in unison) and recitations of classic poems which are not necessarily related to the history itself, but in general serve the purpose of gaining the public attention during the performance. The quality of the naqqâl’s recitation based on a set of methods to give a larger dimension to the show such as: oratory techniques, gesture and musical approach. Naqqâl use parchment scroll called tumâr prepared for the performance which help with the recitation while taking liberties with respect to the text in order to attract the attention of their audience. The formal features of this type of performance which refer to its minimal constraints are : the fixed duration of performance and its serial form, the more or less direct influence of the structure of the tumâr, particularly its division into 3 levels of structural units : chapter, instalment and episode.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010MON30025 |
Date | 02 July 2010 |
Creators | Oliaei, Shadi |
Contributors | Montpellier 3, Plassard, Didier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.002 seconds