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Faire le grand saut? : femmes et orientation scolaire non-traditionnelle

La sous-représentation des femmes dans les domaines des sciences et des technologies est une préoccupation qui questionne le monde scientifique depuis près de 30 ans. De nombreuses mutations ont eu lieu au sein de l'univers scolaire, mais le recrutement des différentes filières reste largement sexué, posant l'intérêt d'examiner l'orientation. Par ce mémoire, nous cherchons à comprendre les ressorts de l'orientation atypique des femmes qui font le choix d'entreprendre des études dans des voies non-traditionnelles. Réalisée, dans le cadre d'une étude qualitative de type longitudinale, la présente recherche est fondée sur l'expérience de 11 étudiantes inscrites en technique informatique et électronique, au
« niveau collégial ». Plusieurs questions alimentent ce travail. Nous cherchons à savoir qui ces étudiantes sont, d'où elles viennent, les motifs de leur choix, les expériences affectives vécues dans le programme (en prêtant attention aux interactions avec la majorité masculine et aux perceptions faites sur le contenu de la formation) et finalement, l'aboutissement de leur parcours non-traditionnel. Le projet atypique de départ, commun à l'ensemble des filles, prend deux directions: il y a celles qui persévèrent jusqu'à l'obtention du diplôme (4/11) et celles qui abandonnent pour une reformulation de projet, spécifiquement traditionnel (7/11). Formuler des choix non-traditionnels et les mettre en oeuvre fait partie du possible et du réalisable, mais manifestement, leur réalisation effective est loin d'être le lot de la majorité. Ainsi, il faut prendre en compte les éléments qui fondent les projets, les éléments contextuels dans lesquels ils émergent et sont réalisés. Les fondements du choix d'orientation, ou encore les sources premières qui ont motivé les filles à faire le saut vers des études dans des domaines non-traditionnels, reposent sur un attrait pour la discipline, un goût pour les études, de nombreuses aspirations professionnelles et des attentes salariales élevées. Dépendamment de ces données subjectives, sont prises en compte les données objectives qui permettent de cerner le contexte dans lequel le choix prend forme. L'âge, l'environnement familial, les interactions avec l'entourage et les expériences passées tant scolaires que professionnelles, déterminent grandement la force que peut prendre le projet. Du point de vue théorique, nous avons articulé la vision déterministe et la vision actancielle de la socialisation. Le poids du passé est lourd, imprégné d'une solide tradition selon laquelle les positions sociales résultent d'une diffusion de modèles culturels sexués pour la construction d'un type d'individu conforme aux attentes sociales. Toutefois, il semble possible de se défaire du dictat social incorporé par l'éventail des choix envisageables et des projets de toutes formes: une femme pourra faire le choix d'une filière masculinisée. Au vu des résultats de ce mémoire, penser le changement social par la formulation de choix non-traditionnels est une question que nous devons garder ouverte ... ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Socialisation, Projets, Genre, Filières non-traditionnelles.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.908
Date January 2007
CreatorsLanglois, Yoenne
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, PeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/908/

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