Quel est le statut de la phénoménologie dans la pensée lévinassienne qui se construit dans un constant dialogue avec Husserl et Heidegger ? La pensée lévinassienne est-elle sortie de la phénoménologie ? Ou l'a-t-elle radicalisée pour penser autrement la relation entre le moi et autrui ? Ce sont là les questions principales que nous suivrons au cours de ce travail. Nous procéderons de la manière suivante. Dans la première partie, nous allons montrer que Lévinas retient la notion de synthèse passive de la phénoménologie husserlienne pour la transformer en celle de trace qui permet d'exprimer la relation avec autrui. Poussant la structure sensible jusqu' à la structure de trace, Lévinas n'entend nullement en finir simplement avec la phénoménologie. Tout au contraire, il la sur-détermine. Nous commencerons la deuxième partie en analysant la méthode que Lévinas effectue pour passer de la phénoménologie à l'éthique. Il s'agit de la façon dont Lévinas surdétermine et surcharge la phénoménologie. C'est effectuant cette méthode que Lévinas invente le nouveau principe de l'individuation du moi qui n'est ni la vie du sujet, ni la mort du Dasein, mais la mort d'autrui. Sur-déterminée par la mort d'autrui, le présent vivant devient présent sur-vivant.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-01059674 |
Date | 04 May 2012 |
Creators | Chang, Eui-Joon |
Publisher | Université de Strasbourg |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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