L’histoire des collections est une thématique majeure de la muséologie, toutefois, force est de constater que malgré l’inventaire des collections océaniennes réalisé dans les années 1980, la constitution des fonds régionaux est méconnue. Le passé mouvementé des inventaires et de la gestion des collections explique la perte des données. Objets sans numéro, étiquettes orphelines, multiplication des numérotations successives, etc. sont des plaies bien connues des conservateurs et responsables des collections. Mais peut-on vraiment exposer un artefact pour lui-même ? N’est-il pas important d’envisager son histoire et l’origine de sa présence dans l’institution pour mieux le présenter ? Notre objectif est donc de retracer, au travers des archives, le parcours de ces objets depuis l’Océanie jusque dans les musées du Nord et du Pas-de-Calais. Ce focus régional s’explique par la richesse du fonds océanien. Nous nous sommes part iculièrement penchée sur les contributeurs – les donateurs et vendeurs – dont l’action, liée à des phénomènes de sociabilités notariales, est indissociable de l’histoire de ces artefacts. Notre but est de révéler la façon dont ces objets ont intégré les établissements, leur réception non seulement par les membres des administrations muséales mais aussi par le public, ainsi que les procédés mis en œuvre pour exposer ces artefacts. Deux établissements dominent largement notre ouvrage, les musées de Boulogne-sur-Mer et celui de la Chartreuse de Douai. La profusion de la documentation conservée, ainsi que le destin tragique du second, explique cette prééminence. Les autres institutions concernées sont le musée de l’Hôtel Sandelin de Saint-Omer, le musée de Beaux-Arts de Dunkerque et le Muséum d’Histoire Naturelle de Lille. Notre étude se concentre particulièrement sur le XIXe siècle, depuis la création du premier musée en 1825 à Boulogne-sur-Mer. / The history of the collections has been a main focus in the Museum Studies since the late 20th century. However, despite having been inventoried in the 1980s, the past of pacific collections is still mainly undiscovered, the process of their incorporation into the museum unkown. It is mostly due to the eventful history of inventories and collection managments. Museum curators often encounter objects unumbered, labels unconnected to any artifact, several numbers for the same object... But is displaying an object detached from any historical background a viable option ? Or should we always consider its history and the way it became a museum piece ? Our goal is to relate the pacific collections past, looking through the archives, unraveling the steps these artifacts took from the Pacific to Northern France. The diversity and profusion of pacific material in the North and Pas-de-Calais departments account for our regional focus. Our main point of interest is the collectors and donators, men and women who took part to the history of the artifacts, in the contexte of the notable socialibity. We highlight the way these objects came to enter the inventory of the museum, the way they were perceived by the administrations and the public, but also the way they were displayed. The two main institutions in our study are the Museums of Boulogne-sur-Mer and Douai. Both are rich in archives material and the tragic destiny of the second warrant this pre- eminence. The Hôtel Sandelin of Saint-Omer, Dunkerque Fine Arts and Lille Natural History Museums are the three other study cases presented in our thesis. Our time frame is mainly set on the 19th century, with a starting point at the creation of the first institution, the Boulogne- sur-Mer Museum.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2019LIL3H010 |
Date | 08 January 2019 |
Creators | Hoffmann, Marie |
Contributors | Lille 3, Peng, Chang Ming Marie, Boulay, Roger |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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