De quelle manière un enseignant de discipline dite non linguistique (DdNL) prend-il en charge la situation exolingue de sa classe ? En d’autres termes, quelle place pour la L2 dans les pratiques des enseignants de DdNL ? Cette question de recherche a été posée à 60 acteurs éducatifs variés de trois écoles religieuses bilingues français-arabe en Egypte. Le corpus est constitué de séquences filmées de cours de sciences et de mathématiques en français, d’entretiens audios des différents acteurs et de matériel pédagogique. Cela a permis de procéder à une analyse quantitative et qualitative, contextualisée, des pratiques observées. Les résultats montrent que les enseignants mettent tous en œuvre des gestes de médiation et des gestes discursifs en cours de DdNL, qu’il existe des gestes de médiation plus spécifiquement disciplinaires, que l’alternance codique est utilisée par tous, et que les enseignants utilisent la dimension métalangagière et métalinguistique pour expliquer le fonctionnement de la L2 tout en constituant un registre discursif disciplinaire. Ceci permet de conclure que les enseignants de DdNL ont aussi pour objet d’enseignement certaines dimensions de la L2. Toutefois, l’existence de ces pratiques ne suffit pas à les légitimer, ni auprès des enseignants de DdNL, ni auprès des autres acteurs éducatifs. Ce paradoxe entre pratiques et représentations induit une zone d’incertitude sur ce que doivent être les gestes de métiers des enseignants de DdNL. La finalité de notre étude tente de lever cette ambiguïté en observant, en relevant, en définissant et en catégorisant les gestes professionnels traitant de la L2 en cours de DdNL et en convoquant l’état de la recherche dans le domaine de la didactique des DdNL. / How teachers of non-linguistic subjects take in charge the exolingual situation of their classroom ? What space is made for L2 within the practices of these teachers ? This question was asked to 60 educational actors from three religious bilingual French-Arabic schools in Egypt. The corpus is made of sequences of footage during science and mathematics classes, of recorded interviews of various actors and of teaching material. This allows to move forward with a quantitative and qualitative analysis of the practices observed. The results show that all the teachers use mediation and discursive gestures in their lessons. Some mediation gestures are more specific to some subjects, all teachers use code switching, and metalinguistic and « metalangagière » dimension for L2 explanation, which is helping for developing discursive register for each discipline. In conclusion, non-linguistic subject teachers consider L2 as a teaching target. Nevertheless, the existence of these practices doesn’t allow legitimation by teachers themselves or by other educational actors. This paradox between practices and representations produces doubt about what should be a professional gesture for the sample of teachers in our corpus. The outcome of our study is precisely to remove this ambiguity by observing, pointing out, defining and categorizing professional gestures concerning L2 during a non- linguistic subject lesson and supporting by present research on immersion and integration, in a didactic field.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2019REN20028 |
Date | 06 November 2019 |
Creators | Pegourie Khellef, Marjorie |
Contributors | Rennes 2, Blanchet, Philippe |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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