Les espaces publics dépendent désormais d’une ville néolibérale et entrepreneuriale qui doit obéir à des impératifs de rentabilité économique. Cette thèse entend montrer comment les municipalités doivent redorer leur image pour attirer de nouveaux capitaux, ce qui implique de se débarrasser des « indésirables » (les sans-abris et autres personnes perçues comme des nuisances) qui ternissent l’image de leurs espaces publics. Elle s’intéresse à trois analyses de cas : les centres commerciaux The Grove et Americana At Brand, les Business Improvement Districts et Safer Cities Initiative, un programme de « tolérance zéro » mis en place par la municipalité de Los Angeles en 2006. Il s’agit de comprendre en quoi l’expérience de l’urbanité a été tempérée et régulée par de nouveaux codes où les aspects dérangeants ont tous été dissous dans un tissu urbain lavé de toute diversité socio-culturelle. L’exclusion systématique des indésirables incarne particulièrement bien cette volonté d’imposer une norme dominante. Ces nouveaux espaces semblent sûrs et sécurisés mais s’avèrent être des espaces contrôlés, surveillés, dépourvus d’authenticité, où les comportements sont attentivement scrutés. Il s’agit également de démontrer comment l’exclusion spatiale et l’exclusion sociale se renforcent mutuellement. Enfin, cette thèse analyse également les groupes qui se positionnent contre la privatisation de l’espace public et proposent de repenser la ville contemporaine. / Public spaces now depend on a neoliberal and entrepreneurial city that has to obey economic profitability priorities. This thesis aims at showing how municipalities try to bolster their image in order to attract new capital, which entails getting rid of its undesirables (the homeless and other people perceived as problems) who tarnish their public spaces’ image. This thesis includes three case studies : two malls The Grove and Americana At Brand, Business Improvement Districts and Safer Cities Initiative a zero tolerance policy program initiated by the city of Los Angeles in 2006. The goal is to understand to what extent the urban experience has been tempered and regulated with new codes, and in which all disturbing aspects have all been disolved in an urban fabric cleaned of all socio-cultural diversity. The automatic exclusion of undesirables embodies perfectly well this desire to impose dominant norms. All these new spaces seem safe and secured but they turn out to be controlled, surveilled, deprived of authenticity, in which bevahiours are heavily scrutinized. This thesis also aims to demonstrate how spatial and social exclusion mutually reinforce each other. Finally, it analyzes groups that are against public space privatization and offers alternatives to the redesign the contemporary city.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA100115 |
Date | 24 November 2017 |
Creators | Dassé, Marine |
Contributors | Paris 10, Cusset, François, Gervais, Laurence |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image, StillImage |
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