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Cultures et technologies de l'information et de la communication (quelle approche du paradigme du développement ?) : réflexion à partir du cas mozambicain / Cultures and technologies of information and communication (What paradigm of development?) : analysis based on the case of Mozambique

La Philosophie est depuis toujours une posture sui generis devant la réalité, une manière spécifique de comprendre le réel ; et l’attitude philosophique est celle de l’insatisfaction devant les données présentes faisant que la recherche constante, pour dévoiler ce qu’est au tour de nous, soit la caractéristique la plus remarquable de la propre Philosophie.L’inconfort intellectuel qui, d’ailleurs anime tout le parcours de l’évolution de la pensée, d’abord, liée à la recherche de moyens pour faire face au milieu de l’homme en tant que vivant, caractérise toujours la nature humaine.En discutant sur les cultures et les technologies de l’information et de la communication, nous croyons nous introduire à l’un des problèmes fondamentalement humains, en ce sens que nous cherchons par-là comprendre dans quelle mesure nous pouvons traiter tels acquis de l’humanité qui sont universels, mais, qui, dans la pratique, se conçoivent dans la singularité des peuples. D’ailleurs, s’il est vrai que l’homme a cette caractéristique de ne pas se laisser dresser par le milieu, mais, au contraire de le dominer, il est également vrai que les milieux sont divers et, dans ces diversités, les hommes essayent des manières diverses à transformer ces milieux. Comment alors traiter ces diversités ? Quelle place devons-nous accorder aux expériences cachées dans les logiques de vie, de l’ensemble des valeurs qui ne sont pas forcément du domaine de la connaissance universelle ? Mais, également, avec quelle légitimité les expériences non cachées doivent s’imposer dans l’univers des cultures ?C’est dans cette problématique que nous essayons de proposer la présente réflexion, en faisant intervenir les technologies de l’information et de la communication dans leurs diverses acceptions.En effet, l’histoire témoigne que les rapports humains ne sont pas toujours dans la perspective de rapprochement des cultures, et beaucoup d’acquis des hommes ont été conçus comme des conditions pour justifier les guerres, les dominations et les divisions entre les hommes. Cette réalité fait qu’en même temps on voit, actuellement, les technologies de l’information et de la communication comme un outil à l’échelle planétaire, on puisse s’inquiéter grandement par sa prise paradigmatique dans la question du développement qui, comme nous le démontrons, exige d’autres interventions et attentions que celles des technologies de l’information et de la communication mêmes.En pensant à la possibilité de la contribution des technologies de l’information et de la communication dans le souci du développement, mais en constatant par ailleurs que l’analphabétisme rend presque impossible l’appropriation de celles-ci, nous croyons que tout passe par une reconstitution et reconsidération des pratiques spécifiques des personnes, en particulier l’agriculture, comme moyens pour faire face à leurs milieux.Nous revenons, de cette façon à la question de la technique (en considérant la technologie comme état perfectionné de celle-ci) et à la nécessité d’accorder la place à la pensée technique qui rend possible le fait que tout l’homme dans ses conditions spécifiques, ne puisse pas être un simples produit de son milieu. / Since ancient times, Philosophy is a posture sui generis in front of reality, a specific manner of understanding reality: the philosophical attitude is characterized by permanent dissatisfaction regarding to available data. It is this dissatisfaction that turns permanent research, which is designed to find out what is around us, into the most remarkable characteristic of Philosophy.The uncomfortable reasoning, which accompanies the evolution of philosophical thought characterized by permanent searching of ways of dealing with the challenges of the environment in which human beings live, is the main trait of human nature. By examining cultures and information and communication technologies, we believe we are introducing ourselves to one of the really typical human problem, in the sense that we are seeking to find out how we can examine these universal assets of the humanity, but which are, in practice, shaped in the singularity of the people. Moreover, while it is true that the human beings share this characteristic of not enabling the environment to defeat them, but they do whatever they can to dominate it, it is also true that environments are varied and, within this diversity, the human beings test several manners of dealing with different environments. How, then, can this diversity be examined? What role do we attribute to the set of experiences hidden under these life patterns, that is to say, the set of values that do not belong to universal knowledge? With which legitimacy the experiences not hidden should impose themselves upon the universe of cultures?It is within this context that we propose the current analysis, which is based in different acceptations of ICT. As a matter of fact, history demonstrates that human relationships do not always tend to approach different cultures, and that several human deeds were conceived as conditions to justify wars, domination and division among human beings. This fact leads us to a double position: while we keep on regarding ICT as powerful worldwide tools, we start being worried about the fact that ICT are being given a paradigm status in the issue of development, which, as we well demonstrate later, requires other interventions and attentions different from ICT’s.When thinking of the possibility of ICT’s contribution to the issue of development, and when realizing that illiteracy doesn’t enable them to be mastered, we think what has to be done is a reconstitution and reconsideration of peoples’ specific practices, in particular agricultural activities, as a way of dealing with environmental challenges. We are, in this way, back to the issue of technique – conceiving technology as a perfect state of technique – and to the need of attributing a specific role to the technical thought, which enables every human being, in specific conditions, to not just be a simple product of the environment.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011AIX10007
Date12 February 2011
CreatorsAdriano, Rufino Filipe
ContributorsAix-Marseille 1, Schwartz, Yves
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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