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Portrait des habitudes de jeu de patients atteints de la maladie de Parkinson

Le risque de développer un problème de jeu chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson (MP) est de plus en plus documenté. Un type de médicament visant à contrôler les symptômes moteurs, l’agoniste dopaminergique, serait l’un des principaux facteurs liés à son développement. Par le biais d’une synthèse narrative présentée dans le chapitre 3, les mécanismes neurobiologiques et les autres facteurs en lien sont discutés. Un important constat ressort toutefois : l’étude des habitudes de jeu de ces patients est pratiquement absente. Ce constat est surprenant puisque la littérature sur le jeu regorge d’informations à prendre en considération dans le développement de ce trouble, telles que les types de jeu pratiqués, les montants dépensés, les raisons pour jouer et la présence de proches. Le deuxième article consiste donc à répondre à cette lacune relevée en faisant le portrait de leurs habitudes de jeu. Vingt-cinq personnes souffrant de la MP ont été recrutées et parmi celles-ci, quinze ont joué dans les six derniers mois. L’examen de leurs habitudes de jeu révèle que les jeux préférés sont la loterie et la machine à sous et qu’elles ont, en majorité, débuté la pratique de ces jeux avant l’établissement du diagnostic de la MP. Les patients sont moins intéressés à jouer aux machines à sous comparativement à un échantillon de joueurs âgés de plus de 55 ans mais, en contrepartie, ce jeu est celui auquel les plus grands montants étaient dépensés chez les participants qui ont rapporté avoir développé un problème de jeu. Les participants jouent pour le plaisir ou pour gagner de l’argent, mais des raisons non répertoriées, liées à leur maladie, ont été relevées. Ces patients n’ont pas recours à des proches aidants pour les aider dans la pratique de leur jeu favori et ces derniers ont manifesté leur méconnaissance de la pratique de jeux de hasard et d’argent des participants. Parmi l’ensemble des participants rencontrés, trois d’entre eux se sont révélés être des joueurs à risque. En plus de jouer aux machines à sous, des croyances erronées et des motivations spécifiques à jouer ont été relevées chez ces derniers. La réflexion découlant de ces résultats pourra stimuler la recherche dans l’étude des variables psychosociales en lien avec le développement d’un problème de jeu chez ces patients. / The risk of developing a gambling disorder in Parkinson’s disease (PD) is increasingly documented. A type of drug that control motor symptoms, the dopamine agonist, is one of the main factors related to the development of this disorder. Through a narrative synthesis presented in chapter 3, the neurobiological mechanisms and other related factors are discussed. However, an important finding is clear: the study of gambling habits of these patients is virtually absent. This is surprising since the gambling literature is packed with information to consider in the development of this disorder, such as type of game played, amounts spent, reasons to play and the presence of relatives. The second article aims to address this deficiency by establishing a portrait of their gambling habits. Twenty-five people with PD were recruited and among these, fifteen have gambled in the last six months. The review of their gambling habit reveals that favorite games are lottery and slot machine and they mostly started playing these games before the diagnosis of PD. They are less interested in playing slot machines compared to a sample of players aged over 55 but, in return, this game is the one to which the largest amounts were spent in participants who reported having developed a gambling problem. Participants reported gambling for fun or to make money, but several reasons related to their disease have been identified. These patients did not seek help of caregivers to assist them in the practice of their favorite game. Moreover, these caregivers revealed their ignorance of the participant’s gambling habits. Among all participants met, three of them were at risk gamblers. In addition to playing slot machines, erroneous beliefs and specific motivations to gamble were found among these. The reflection from these results will stimulate research in the study of the psychosocial variables related to the development of gambling problems in these patients.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/26872
Date24 April 2018
CreatorsNadeau, Dominic
ContributorsGiroux, Isabelle
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (xiv, 217 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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