La thèse explore la transmission des variations du taux de change aux prix d’importation, un phénomène que l’on appelle « pass-through » du taux de change. Ce dernier a été et sera au centre des débats économiques, plus particulièrement en ce qui concerne la politique monétaire, car elle conditionne la propagation des différents chocs au niveau international. Pour ce faire, nous utilisons des données individuelles sur les firmes importatrices françaises qui nous ont été fournies à titre confidentiel par l’Institut National de la statistique et des Études Économiques (INSEE) ainsi que de nouveaux indices de prix à l’importation, et non des indices de valeur unitaire, pour plusieurs pays de la zone Euro. A travers différentes approches, à la fois empirique et théorique, nous avançons quelques faits stylisés concernant les prix à l’importation et trouvons que le pass-through du taux de change est incomplet à court terme et complet à long terme. La transmission incomplète à court terme est surtout liée à l’existence du phénomène de rigidité nominale. De plus, nous montrons l’important rôle que joue la monnaie de facturation dans l’étendue du pass-through. En termes de politique monétaire, et à travers un modèle DSGE multi-pays, nous avançons que la rigidité nominale implique que l’impact d’une variation du taux de change sur la variation du prix à l’importation est faible et persistent. Combiné avec l’existence d’un biais de consommation de biens domestiques, l’impact sur la variation du prix à la consommation est fortement réduit, permettant ainsi aux autorités monétaires de poursuivre une politique de stabilisation de l’inflation avec peu d’action. D’autant plus que la stabilisation de l’écart à la loi du prix unique ne peut se faire qu’au détriment de l’écart de production. / The thesis explores the transmission of exchange rate movements into import prices, the phenomenon known as “exchange rate pass-through”. This phenomenon is at the heart of open macroeconomics. For policy makers, it is an important issue when making appropriate decisions in terms of economic policy (in particular monetary policy and exchange rate regime). Analysis of the exchange rate pass-through is conducted using unpublished micro-data of import prices made available to us by the French National Institute of Statistics and Economic studies (INSEE) and new database of actual import price data, and not unit value indices, for several Euro-area countries. Using different both empirical and theoretical approaches, we provide some new stylized facts on import prices and show evidence in favor of incomplete pass-through in the short run but complete at the long run. Mainly, we argue that incomplete pass-through is the result of nominal import price rigidity. Moreover, we show the important role of the currency invoicing strategy of firms in determining the extent of exchange rate pass-through. In terms of monetary policy, we argue using a multi-country DSGE model, that nominal rigidity induces a persistent but lower impact of the exchange rate changes on import price inflation, which combined with the home consumption bias imply that the monetary authority could pursue a stable inflation target with less action. This is reinforced by the trade-off between output and law of one price gap stabilization generated by the new independent channel of monetary policy arising from incomplete ERPT assumption.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA100035 |
Date | 28 February 2013 |
Creators | Razafindrabe, Tovonony |
Contributors | Paris 10, Bandt, Olivier De |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English, French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0025 seconds