Le myélome multiple (MM) est une hémopathie maligne, caractérisée par la prolifération au niveau de la moelle osseuse de plasmocytes tumoraux sécrétant le plus souvent une immunoglobuline monoclonale. Malgré de récents progrès thérapeutiques, cette maladie reste aujourd’hui incurable avec une survie médiane d’environ 6 ans. Cependant, il existe une grande hétérogénéité pronostique parmi les patients qui est associée à différentes anomalies génétiques. Parmi celles-ci, la translocation t(4;14) (p16;q32), retrouvée dans 15% des MM, définit l’une des formes de MM actuellement la plus grave. Malgré le rôle potentiel des deux oncogènes FGFR3 et MMSET qu’elle dérégule, les mécanismes moléculaires permettant d’expliquer la gravité des MM avec t(4;14) ne sont pas clairement élucidés. En mettant en œuvre des approches de biologie moléculaire, de séquençage à haut débit et de tests fonctionnels sur une très large série de MM t(4;14), mes travaux ont cherché à identifier les événements génétiques associés au mauvais pronostic de ce sous-groupe de malades. Les résultats montrent l’implication du point de cassure au sein du gène MMSET dans le pronostic des patients. Ils ont également permis de définir le paysage particulier des mutations génétiques affectant les MM t(4;14) en mettent en évidence les fréquences relativement élevées des altérations dans les gènes ATM/ATR et PRKD2. Enfin, ils ont identifiés PKD2 comme une cible thérapeutique et démontré qu’un inhibiteur des PKDs, kb NB 142-70, bloquait la prolifération des cellules de MM in vitro. L’ensemble de ces résultats jette un éclairage nouveau sur la physiopathologie des MM t(4;14) et ouvre la voie vers de nouvelles approches thérapeutiques. / Multiple myeloma (MM) is a hematological malignancy characterized by the proliferationof plasma cells in the bone marrow usually secreting a monoclonal immunoglobulin. Despite recenttherapeutic advances, the disease remains incurable, with a median survival of approximately 6years. However, there is considerable clinical heterogeneity between patients, with differentoutcome primarily associated with discrete genetic abnormalities. Among these, the t (4;14) (p16;q32), which is found in 15% of MM, defines one of the most serious subgroups of MM. Despite thepotential role of two deregulated oncogenes (FGFR3 and MMSET), the molecular mechanisms thatexplain the severity of MM with t (4;14) have not been clearly elucidated. By implementing theapproaches of molecular biology, high throughput sequencing and functional tests on a wide rangeof MM t (4;14), my project sought to identify genetic events associated with the poor prognosis ofthis subgroup of patients. The results showed that the site of the translocation breakpoints withinthe MMSET gene affect patient outcome. They also profiled the landscape of specific geneticmutations affecting t (4;14) MM, and revealed a relatively high frequency of alterations in the ATM/ ATR genes and PRKD2. Finally, this project has identified PKD2 as a therapeutic target anddemonstrated that an inhibitor of PKDs (kb NB 142-70) blocks the proliferation of MM cells in vitro.All these results throw new light on the pathophysiology of MM t (4;14) and opens the way to newtherapeutic approaches.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCC015 |
Date | 04 January 2017 |
Creators | Song, Xiu Yi |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Bories, Jean-Christophe |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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