Le champ politique est un espace dans lequel s’affrontent des acteurs variés, acteurs qui ne se résument pas aux partis : trop souvent laissés dans l’ombre par la science politique, les clubs et cercles de réflexion, les fondations politiques, les instituts, participent effectivement à la vie politique. L’enjeu de cette étude est de mettre en perspective les modalités d’action des structures non-partisanes, de 1958 à nos jours, en revenant sur leur genèse, leur morphologie, et leurs trajectoires dans le temps : apportant de nouvelles idées, proposant des nouveaux modes de fonctionnement partisans, elles contribuent à faire bouger les lignes du débat politique et pallient les défaillances des partis en matière programmatique et d’écoute des revendications de la société civile. Sans se confondre avec les mouvements sociaux, elles partagent cependant avec ces derniers un militantisme différent de l’engagement classique et utilisent des modes d’intervention bien spécifiques. Malgré des ressources faibles au regard de leurs homologues étrangers (les fondations allemandes, les think tanks anglo-saxons), les structures non-partisanes françaises connaissent une tendance à la professionnalisation et mobilisent de véritables réseaux d’experts pour faire entendre leur voix : à la faveur d’une crise prolongée des organisations partisanes, elles sont appelées à jouer un rôle de plus en plus important dans la construction du « politiquement imaginable », ainsi que dans l’élaboration des politiques publiques. / The political arena is a field where in various actors confront each other, yet cannot be defined as political parties per se. Although clubs, think tanks, political foundations and institutes all genuinely participate in the political life, political scientists have, for the most part, ignored them. The purpose of this study is to put into perspective non-party structures methods of action, from 1958 to the present day, emphasizing their genesis, morphology and trajectories. As they bring new ideas to the forefront and suggest reforms for the internal functioning of political parties, they thus contribute to the evolution of political debate and even compensate for the parties failure in designing political programs and paying attention to the demands of the civil society. Though they are not to be assimilated to social movements, they do share a form of activism which can be distinguished from classical political commitments, and also use specific methods of intervention. Compared to their foreign counterparts (German foundations, Anglo-American think tanks), and despite meager resources, French non-party structures tend to develop their professionalism and mobilize authentic networks of experts so that their message is heard. Due to an ongoing crisis of political organizations, they will certainly play an increasing role in shaping the “politically conceivable” and in building public policies.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011PA020040 |
Date | 08 September 2011 |
Creators | Laurent, Mathieu Olivier |
Contributors | Paris 2, Chevallier, Jacques |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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