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La mobilisation LGBTQ+ dans l'arène partisane canadienne (1960-2019)

Tout comme le mouvement féministe à la fin des années 1960, le mouvement LGBTQ+ est devenu un acteur politique important au Canada qui, depuis les années 1970, a interpellé directement les partis politiques, les élu/es et les gouvernements, les forçant ainsi à répondre et à prendre position sur une pléthore d'enjeux concernant la diversité sexuelle et la pluralité des genres. Cette thèse de doctorat s'intéresse aux mécanismes d'interactions qui régit la relation mouvement LGBTQ+ et partis politiques au Canada depuis 1960 jusqu'à 2019. Elle axe l'analyse de la relation mouvement-partis au Canada sur deux dimensions distinctes. La première dimension se consacre à la mobilisation du mouvement LGBTQ+ dans l'arène partisane (en portant une attention particulière à ses variations dans le temps). La seconde se consacre à la réponse des partis politiques face à cette mobilisation et les facteurs qui structurent ces réponses.

La thèse démontre, dans un premier temps, qu'au Canada le mouvement LGBTQ+ a adopté une stratégie multipartisane pour se mobiliser dans l'arène partisane et ce, tout au long de son histoire. La mobilisation du mouvement LGBTQ+ auprès des partis politiques a été influencé par l'ouverture de fenêtres d'opportunités politiques surtout influencé par la présence d'acteur/ices clés au sein des partis, l'instabilité électorale de certaines décennies ainsi que la position sur l'échiquier politique des partis qui se sont déplacés dans le temps et dans l'espace. La thèse avance en particulier que la présence de personnel politique out a été un facteur crucial pour mobiliser le mouvement auprès de la scène partisane ainsi que la présence de député/es out.

Dans un deuxième temps, la thèse démontre des variations importantes quant à la réponse des partis politiques face aux revendications portées par le mouvement LGBTQ+. La thèse soutient que les partis de masse et idéologiquement plus à gauche ont répondu plus tôt aux demandes du mouvement, alors que les partis de cadre ont eu tendance à générer des réponses influencées par l'opinion public ou la perception de l'électeur médian. Les partis qui ont mis sur pied des structures internes de représentation formelle et informelle LGBTQ+ ont également changer certaines positions structurantes par la suite, c'est le cas du Parti conservateur et de sa posture sur le mariage entre conjoint/es de même sexe ainsi que du Nouveau Parti Démocratique et de ses engagements électoraux par le biais des plateformes électorales.

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/44965
Date17 May 2023
CreatorsLapointe, Valérie
ContributorsTurgeon, Luc
PublisherUniversité d'Ottawa / University of Ottawa
Source SetsUniversité d’Ottawa
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Formatapplication/pdf
RightsAttribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International, http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/

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