Les villes de l’Europe s’efforcent aujourd’hui plus que jamais de soigner et de mettre en exergue leur patrimoine bâti. Dans le sillage d’une réévaluation postmoderne de l’objet « vieille ville », elles redécouvrent leurs propres quartiers anciens, autrefois négligés, et les élèvent au rang de patrimoine culturel. Cette promotion ne se manifeste pas seulement par la réhabilitation et par la mise en scène du bâti ancien, mais aussi par son intégration dans les stratégies de développement urbain. Dans le contexte international, et en particulier dans le cadre de la compétition urbaine, les villes se définissent de plus en plus à travers leur potentiel culturel tout en faisant référence à leurs origines historiques et leurs quartiers anciens. En effet, les quartiers anciens sont devenus les vitrines des villes, ils sont considérés comme des vecteurs majeurs d’identité et d’image. C’est en vertu de ces qualités qu’ils sont considérés comme étant aptes à attirer des touristes, des investissements, de la main d’œuvre qualifiée, etc.Cette étude a pour objectif de mettre en évidence le rôle du patrimoine urbain dans les stratégies de développement économique et urbain de Vienne et de Budapest, deux métropoles centre-européennes disposant l’une et l’autre de vastes quartiers historiques. L’analyse a été conduite sous l’aune de deux postulats, le premier étant que le patrimoine urbain est une construction intellectuelle du présent qui répond à des besoins actuels, le deuxième reposant sur le fait que le patrimoine urbain est fonctionnalisé en tant que ressource pour le développement économique et urbain dans le cadre des politiques urbaines postfordistes. / More than ever, European metropolises are concerned about their built heritage, its rehabilitation and staging. With the recent postmodern reassessment of the object “old town”, cities are rediscovering their own historic districts, formerly neglected, and are elevating them into a cultural heritage rank. Such promotion does not only appear in the guise of reconstruction of old building stock and its presentation but also by integrating built heritage into marketing and urban development strategies. In an international context, and particularly in light of competition amongst cities, they are increasingly defining themselves through their cultural potential by referring to their origins, their traditions and their built heritage. In essence, old quarters have become showcases of their cities, making them major coordinates of identity and image. It is due to these qualities that they are considered suitable to attract tourists, investments, qualified workforce etc.This study aims at examining the utilisation of urban heritage in the urban development strategies of Vienna and Budapest, two Central European metropolises, both of which boast a vast urban heritage. The study is based on two underlying hypotheses: Firstly, the urban cultural heritage is an intellectual construct of the present, which responds to current needs of society. Secondly, urban heritage can be functionalised as a resource for economic and urban development in postfordist urban policies.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA100037 |
Date | 05 April 2014 |
Creators | Rief-Vernay, Barbara |
Contributors | Paris 10, Technische Universität (Vienne), Vallat, Colette, Giffinger, Rudolf |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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