L'objectif de cette thèse est de contribuer à la compréhension des enjeux de l'épargne salariale pour les politiques de rémunérations dans les entreprises en France. Une mise en perspective historique et théorique permet d'abord d'identifier les motivations conduisant les entreprises à développer un dispositif alliant l'intéressement et le PEE. Ensuite, nous explicitons à travers une modélisation théorique de type « Principal-Agent » les caractéristiques d'un contrat associant l'intéressement à un PEE. Les prédictions théoriques qui en découlent sont enfin validées par une étude empirique sur des données individuelles d'entreprises et de salariés. A partir d'une estimation par appariement sur le score de propension, les résultats révèlent que les entreprises qui intègrent à leurs politiques de rémunérations un dispositif alliant l'intéressement et le PEE versent en moyenne des salaires de base plus faibles, compensés par le versement d'une prime d'intéressement. Par ailleurs, celui-ci s'accompagne d'un impact positif et significatif sur le profit mais d'un effet non significatif sur la productivité du travail des entreprises. Il existe néanmoins une corrélation positive entre la mise en œuvre du dispositif et la productivité du travail pouvant avoir pour origine un effet de sélection. Ces travaux nous invitent à défendre la thèse selon laquelle l'instauration par les entreprises d'un dispositif alliant le partage du profit et le PEE vise non seulement des effets d'incitation mais aussi des objectifs de maîtrise des coûts salariaux. Au-delà, lorsque le PEE donne lieu à la constitution de l'actionnariat salarié, il permet aux entreprises de poursuivre des objectifs de stabilisation du capital. / This dissertation aims at shedding a new light on the analysis of the effects of profit sharing and employee ownership plan on wages practices in France. We firstly purpose a survey of the theoretical foundations of profit sharing and employee ownership plan. By considering institutional and macroeconomic changes in France since 1980, we secondly develop an historical analysis of the financial participation. In this context, we argue that a system based on both profit sharing and employee ownership plan is not only designed as an effort incentive scheme but also as a risk transfer device. We thirdly develop a Principal-Agent model to determine the optimal characteristics of a contract based on both profit sharing and employee ownership plan. Our hypothesis is then tested on an original matched employer-employee database concerning French firms. Using a Propensity Score Matching method which allows controlling for potential selection bias, we show that such a contract has no significant impact on the labour productivity but a positive one on the firm's benefit. We finally find a negative impact on the employee's base wage but no significant effect on the total earnings.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PEST3001 |
Date | 26 February 2010 |
Creators | Delahaie, Noélie |
Contributors | Paris Est, Gautié, Jérôme |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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