L’innovation sociale résiste mal à l'épreuve du temps. Quand la plupart des expériences s’épuisent et disparaissent rapidement, certaines parviennent à se pérenniser. Le cas des réseaux de formation entre pairs pose encore d’autres questions. Qu’il s’agisse de réseaux d'apprentissage, de communautés de pratiques, de dispositifs collaboratifs, de Massives Open Online Courses (MOOCs), de groupes d'entraide mutuelle ou de formations par les pairs, ils sont particulièrement soumis à des transformations en fonction des besoins, des actualisations de contenu ou des engagements : quelles sont les caractéristiques particulières de ces dispositifs ? Quelles logiques les acteurs mettent-ils en oeuvre pour les inscrire dans la durée ? Peut-on dégager de leur analyse des facteurs de pérennisation ?C'est principalement à ces questions que cette thèse apporte des éléments de réponse, en prenant appuis sur le cas des Réseaux d’Echanges Réciproques de Savoirs (RERS). Elle présente successivement : une approche sociohistorique des différentes formes de coformation depuis le 19ème siècle ; une revue de la littérature dans le domaine ; un cadre théorique principalement appuyé sur la sociologie des organisations et l’approche sociotechnique ; la méthodologie principalement inspirée de la théorie ancrée ; les résultats les plus pertinents.Ce que cette recherche montre est l’importance des convergences de valeurs, conceptions, récits, aspirations, types d'organisation et outils qui fondent identité du collectif d’acteur engagés qui combinent ces éléments dans des formes locales d’appropriation qui permettent une réinvention du sens des actions et des pratiques. / Social innovation stands up with difficulty to the test of time. While most experiments run down and disappear quickly, some of them perpetuate. The case of knowledge exchanges networks between peers raises other questions. Whether in the case of learning networks, of communities of practice, of collaborative devices, of Massive Open Online Courses (MOOCs), of mutual help groups or fo training by peers, these networks are particularly subject to change according to needs, according to content updating or to commitments. How are these devices characterized? What are their actors’ logics in order to make them perpetuate? Can we bring to light, from their analysis, some factors of perpetuation? Our doctoral thesis tries to provides some answers to these questions, through the example of knowledge exchanges networks. We present research studies about peer training after having described their different forms since the 19th century, in a socio-historical perspective. Based on a methodology inspired from grounded theory, this thesis articulates research studies from the organisational sociology with the socio-technical approach of training. The case of knowledge exchanges networks brings to light the role of shared values, of conceptions, of narratives, of expectations, of types of organisation and of tools that forge a national identity, combined with local forms of appropriation of these components that allow to reinvent the sense of actions and practices.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015REN20048 |
Date | 14 December 2015 |
Creators | Le Boucher, Caroline |
Contributors | Rennes 2, Albero, Brigitte, Eneau, Jérôme |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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