Cette thèse de maîtrise présente les résultats d’un travail de recherche réalisé lors de l’année universitaire 2018-2019 auprès d’étudiants internationaux provenant de République Populaire de Chine et inscrits dans des programmes en français de premier cycle à l’Université d’Ottawa. Elle porte sur leurs représentations sociales des langues et du bi-/plurilinguisme (Castellotti & Moore, 2002 ; Baker & Wright, 2017) et leurs expériences d’étudiants. Promouvoir le bilinguisme officiel et la francophonie locale, provinciale et nationale tout en renforçant ses politiques d’internationalisation du campus et du curriculum et assurer l’harmonie et l’équilibre entre ces deux engagements représentent l’un des objectifs principaux de cette institution, à tel point que cela avait été identifié comme l’un des quatre grands enjeux des plans d’action de l’université pour 2020 et 2030 (Université d’Ottawa, 2017b, 2017a, 2019).
Dans ce contexte, de nombreuses questions se posent sur les politiques et la planification de l’université, mais également en ce qui concerne l’expérience des étudiants, en particulier pour les étudiants internationaux confrontés à des problèmes sociolinguistiques dans un contexte institutionnel où leur cas spécifique n’est pas forcément pris en compte, ou même bien connu. Cette dernière question est au cœur de cette étude de cas exploratoire, qualitative et interprétative, laquelle a pour objet d’ouvrir des pistes pour repenser la position et le rôle des étudiants étrangers dans un contexte universitaire bi-/plurilingue. Au moyen du protocole de trois entretiens individuels par temps forts (Seidman, 2013), cette recherche a permis de donner la parole à une population d’étudiants invisibilisée et de mettre en lumière les écarts entre les objectifs de l’université vis-à-vis de l’internationalisation et de la francophonie et la réalité d’étudiants plurilingues venus étudier en français, langue qui représente pour eux une de leurs langues secondes. Cette recherche met également en exergue le risque de biais conceptuel entre des conceptions canadiennes, voire occidentales, de l’identité liée à la langue et du bilinguisme, et la réalité de personnes issues d’autres contextes sociolinguistiques.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/39991 |
Date | 20 December 2019 |
Creators | Cames, Mathilde |
Contributors | Lamoureux, Sylvie A. |
Publisher | Université d'Ottawa / University of Ottawa |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
Format | application/pdf |
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