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La structuration de la phénoménalité : temporalité, trace, événement (Heidegger, Derrida, Nancy) / The Structuration of Phenomenality : temporality, Trace, Event (with Heidegger, Derrida, Nancy)

En lisant la deuxième partie (peu commentée) d’Etre et Temps de Heidegger comme une nouvelle philosophie transcendantale au sens étroit, nous y décelons une multiplicité de temporalités comportant plusieurs instances de la présence. L’instance la plus originaire contient pourtant, selon nous, un noyau relationnel et a-phénoménal, ce qui implique l’affirmation d’une structuration à même le phénomène. Nous poursuivons ce thème comme fil conducteur établissant un chemin de continuité entre Heidegger et Derrida, notamment dans les textes de Derrida dédiés à la phénoménologie où il est question de la métaphysique de la présence. Loin d’y voir une critique de Heidegger nous lisons ces textes comme une extension de notre problématique : le vocabulaire derridien de la trace et de la différance nous permet d’approfondir la description de ladite structuration archaïque. En insistant sur la référence analogique au domaine langagier, nous nous servirons de l’analyse grammatologique afin de répondre aux questions laissées ouvertes dans Etre et Temps, et notamment afin de caractériser la temporalisation immanente. En même temps, nous suggérons de voir une distinction dans la trace, une distinction qui traverse l’oeuvre ultérieure de Derrida. Le versant grammatologique de la déconstruction est une réponse à la question de la temporalité. Enfin, la question, récemment très discutée, de l’événementialité, se laisse rattacher à notre problématique à travers des travaux de Jean-Luc Nancy. La notion d’événement distensif, lorsque enrichi par une série de gloses historiques, est une pensée de la singularité qui ne sacrifie pas les acquis grammatologiques de la détermination d’une structuration de la phénoménalité / This thesis begins with Heidegger’s theory of temporality in part II of Sein und Zeit. While reading it as a novel form of transcendental philosophy in the strict sense, we show, contrary to commentators, that it describes multiple temporalisations and thus multiple notions of presence. The most original notion of presence, however, contains an a-phenomenal and relational core, and this amounts to describing a structuration of phenomenality. In a next step, we examine early texts of Jacques Derrida where, in analyzing Husserl and Heidegger, the author first sets out the idea of a metaphysics of presence. Rather than reading these texts as a critique of Heidegger we show how they can be understood as an extension of our Heideggerian problematic: the notion of différance and of the written trace supply us with a particularly linguistic and writerly description of the archaic structuration. This also allows us both to respond in a novel fashion to open questions immanent to Sein und Zeit, and to suggest a previously unseen distinction running through Derridean deconstruction. The grammatological moment in deconstruction is a response to the question of temporality. Finally, we show how the recently popular discussion of the event can also be read as a thematisation of phenomenality, and specifically in the theory of Jean-Luc Nancy, how such a theory can avoid the facile metaphysical concepts of presence. By supplementing Nancy’s distensive event with a series of explicit historical glosses we show how it sketches out an original event-conception quite compatible with our interest in the structuring of phenomenality

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2009PEST0008
Date10 March 2009
CreatorsZangeneh, Hakhamanesh
ContributorsParis Est, Escoubas, Éliane
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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