Débutée en 2002, ma thèse soutient l’intérêt, dans une optique compréhensive, d’une observation localisée de la pratique cinématographique, en total contre-point des études nationales (type C.N.C.) qui séparent publics et films ou des théories du cinéma d’inspiration sémiologique qui négligent l’ancrage social de l’expérience cinématographique. Le plébiscite accordé aux films de divertissement au box office du multiplexe de Longwy (54), célèbre ville ouvrière du Nord Est de la France, semble moins résulter de préférences absolues que de pratiques différenciées en matière de consommation cinématographique. Mes enquêtes statistiques (270 questionnaires) et qualitatives (70 entretiens avec des spectateurs et 10 avec des professionnels de la ville) et mes observations des pratiques des spectateurs (sorties cinéma et consommation à domicile) témoignent d’une profusion des genres de films, desupports de visionnage et de modes d’attention aux films. Cette hétérogénéité des pratiques du spectateur révèle des plaisirs différenciés du cinéma (« voir un film au cinéma, c’est pas pareil que voir un film à la maison ») et l’importance du mode de vie typiquement local (la ville est une ville dortoir où les gens sortent très peu en semaine et travaillent à Luxembourg-ville à 50 km). La vitalité de la sociabilité locale qui se noue autour des films, de même que le contact répété avec ces derniers met en lumière et stimule une capacité d’expertise de la part du spectateur « ordinaire ». Ces résultats me semblent ainsi valider l’intérêt d’une observation localisée, seule en mesure de restituer à la fois la richesse de l’expérience cinématographique du spectateur et ses déterminants. Elle appelle, je l’espère, d’autres études du même genre / Begun in 2002, my thesis supports the interest, from an understanding point of view, of a localised observation of the cinematographic practice, in total counterpoint of the national studies (standard C.N.C.) who separate public and films or from the theories of the semiological cinema of inspiration which neglect the social anchoring of the cinematographic experiment. The plebiscite granted to films of entertainment to the box office of multiplexes of Longwy (54), celebrates working city of North East of France, less seems to result from absolute preferences that practices differentiated as regards cinematographic consumption. My statistical surveys (270 questionnaires) and qualitative (70 discussions with spectators and 10 with professionals of the city) and my observations of the practices of the spectators (at Theaters and consumption in residence) testify to a profusion of the kinds to films, supports of viewing and modes of attention to films. This heterogeneity of the practices of the spectator reveals pleasures differentiated from films ("to see a film with the cinema, it is not similar which to see a film at the house") and the importance of the typically local way of life (the city is a dormitory town where people leave downtown very little in week and work at Luxembourg-city to 50 km). The vitality of the local sociability which is tied around films (especially when it’s written with Internet), just as the contact repeated with the latter clarifies a capacity of expertise on behalf of the "ordinary" spectator. These results thus seem to me to validate the interest of a located observation, in measurement to only restore at the same time the richness of the cinematographic experiment of the spectator and his determinants. It calls, I hope for it, other studies of the same kind.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2008METZ012L |
Date | 26 September 2008 |
Creators | Kasprowicz, Laurent |
Contributors | Metz, Leveratto, Jean-Marc |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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