Cette thèse vise à expliciter comment les quartiers précaires peuvent être à l’origine de trappes à pauvreté résidentielles. À travers une approche multidimensionnelle réalisée à différentes échelles, nous montrons comment certains facteurs externes, notamment ceux liés aux caractéristiques de l’habitat, contribuent à accroître la vulnérabilité des ménages. Une telle étude de la vulnérabilité demande de considérer, lors de l’analyse, un grand nombre de facteurs explicatifs de l’état de leurs capabilités face à une série de risques sociaux, économiques ou environnementaux. D’autant que ces derniers sont particulièrement importants dans les quartiers précaires et qu’ils compromettent, pour les ménages, leurs possibilités de s’extraire de la pauvreté. Nous élaborons, dans ce but, une typologie de la vulnérabilité des ménages selon les risques cumulés. Nous confrontons les résultats quantitatifs obtenus par une enquête statistique aux discours subjectifs des ménages. Pour les données statistiques, nous nous référons à l’enquête du Programme Participatif d’Amélioration des Bidonvilles (PPAB) sur les conditions d’habitat dans les quartiers précaires d’Antananarivo. Les discours, quant à eux, permettent d’effectuer une analyse rétrospective du parcours des ménages afin de vérifier l’effet de trappe à pauvreté résidentielle. Toutes ces approches permettent de réfléchir à la conception de politiques urbaines qui soient aptes à lutter contre cet « effet de trappe à pauvreté urbaine » afin de relever le défi d’un développement qui soit socialement durable. / This thesis aims at clarifying how the precarious dwelling areas generate residential poverty traps. Through multidimensional and multiscale approaches, we demonstrate how some external factors, including the habitat, may contribute to the households’ vulnerability. In fact, studying vulnerability in such areas requires addressing a wide range of factors that determine their capabilities sets when confronted to social, economic or environmental risks. Those latter are particularly numerous in precarious areas and compromise the households’ possibilities to get out of poverty. We build a typology of households’ vulnerability based on cumulative risks. We compare the results from a statistical survey to households’ discourse analyses. As for the statistical database, we refer to a survey conducted for the Participatory Slum Upgrading Programme (PSUP) on habitat conditions in the precarious districts of Antananarivo. The discourses are used to carry a retrospective analysis of the households’ trajectories. These approaches will finally allow a reflection on the urban policy designed to fight against the “urban poverty trap effect” and address the challenge of a socially sustainable development.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SACLV022 |
Date | 03 July 2018 |
Creators | Rabemalanto, Nathalie |
Contributors | Université Paris-Saclay (ComUE), Dubois, Jean-Luc, Ramiaramanana, Jeannot |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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