L’archéologie paléolithique peine à esquisser la complexité des sociétés humaines. Le principal obstacle qui demeure concerne les réalités sociales, culturelles, et finalement humaines, que sous-tendent les vestiges qu’elle exhume. La méthode élaborée dans le cadre de cette thèse a pour ambition de compléter la réflexion menée sur la définition des « cultures » et des « territoires » préhistoriques, en les abordant du point de vue des unités sociales et de leurs dynamiques. Cette étude s’est également efforcée de réviser l’analyse des styles et le rôle des objets ornés dans les dynamiques sociales des chasseurs-cueilleurs préhistoriques. À cette fin, la réflexion menée repose sur un postulat fondamental : le fait anthropologique que la culture matérielle est partie prenante des processus d’identification et d’interactions sociales, à la fois participant et étant influencée par ces comportements. Le style des objets (manière de faire) et leur répartition dépendent donc des interactions entre individus et groupes, en lien étroit avec leur environnement naturel et social. Il est donc fait appel à des récurrences anthropologiques qui fournissent des clés de lecture pour la distribution et l’évolution des styles de la culture matérielle au regard des contextes et dynamiques sociales qui en sont responsables. Cette méthode est testée sur une approche synchronique et diachronique des objets ornés du Magdalénien, mis au jour dans le centre-ouest de la France (environ 18 000 à 12 000 ans BP). Cette étude est complétée d’une discussion transdisciplinaire des hypothèses interprétatives ainsi formulées. / Palaeolithic archaeology struggles to reach human societies complexity. The main issue relates to social, cultural, and overall human realities underlying the excavated remains. The methodology herein developed aims at clarifying the characterization of prehistoric “cultures” and “territories” by approaching them through social units and their dynamics. Moreover, the present study endeavours to revise style analysis and the part played by ornamented goods within prehistoric hunter-gatherers’ social interactions. The keystone to this issue relies on the anthropological fact that material culture is “an active constitutive dimension of social practice in that it both structures human agency and is a product of that agency” (Jones, 1997). Consequently, its styles depend on interaction modalities and evolution, in relation to their natural and social environment (mainly resources and human demography). Therefore, this research invokes social anthropology’s recurrences which provide a fundamental framework to interpret distribution and changes of styles depending on the context and social dynamics influences. The present methodology is experimented on a synchronic and diachronic approach of Magdalenian portable art from western central France (ca. 18 000 to 12 000 years BP). This study is completed by a transdisciplinary discussion of the herein devised interpretative hypotheses.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA100112 |
Date | 23 November 2017 |
Creators | Gaussein, Pascaline |
Contributors | Paris 10, Holl, Augustin Ferdinand Charles |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image, StillImage |
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