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Une démocratie à l’épreuve des mouvements sociaux : le cas du Chili post-dictatorial de 1988 à nos jours / Social movements and democracy : the case of post-dictatorial Chile, 1988-2017

Cette thèse vise à rendre compte de l'évolution, au Chili, de la gestion des événements protestataires par les institutions en charge de l'ordre public depuis le retour à la démocratie en 1990. Il s'agit d'examiner la manière dont un pays autrefois gouverné par la répression encadre, une fois la démocratie retrouvée, les protestations de différents groupes de la société. La thèse interroge aussi l'existence d'un traitement différencié de la contestation en fonction du public mobilisé. L'enquête a été menée entre mars 2015 et mai 2017 et repose sur un matériau composé d'observations, d'entretiens, d'archives de presse. Ce travail est composé de trois parties. La première revient sur les éléments qui ont façonné le contexte politique chilien de la transition, largement défavorable à la contestation. Il s'agit également de s'intéresser aux caractéristiques et à la culture institutionnelle de la police en charge du maintien de l'ordre, en observant comment s'articulent le caractère militaire de cette institution et les fondements de la doctrine du maintien de l'ordre. Dans la seconde, les mobilisations des peuples autochtones et des étudiants chiliens sont longuement décryptées, en particulier la question de leur répertoire d'action et les interactions entre ces groupes, l'État chilien et les forces de l'ordre. La troisième partie est consacrée à la manière dont le passé récent du Chili devient l'enjeu de discours et de mobilisations, et s'intéresse de près à différentes journées de commémoration. Elle examine enfin les effets de la militarisation de la police sur le maintien de l'ordre, et sur les représentations du monde qui entourent ses pratiques professionnelles / This thesis aims to give an account of the evolution, in Chile, of the management of the protest events by the institutions in charge of public order since the return to democracy in 1990. It aims to examine the way in which a country once ruled by repression frames, once the democracy returned, the protests of different groups of society. The thesis also questions the existence of a differentiated treatment of the protest events according to the public mobilized. The investigation was conducted between March 2015 and May 2017 and is based on a material consisting of observations, interviews, press archives. This work is composed of three parts. The first examines the elements that have shaped the Chilean political context of the transition, which is largely unfavorable to collective action. It also analyzes the characteristics and the institutional culture of the police in charge of policing protest, by observing how are articulated the military character of this institution and the bases of the doctrine of protest policing. In the second, the mobilizations of the indigenous peoples and students of Chile are lengthily deciphered, in particular the question of their repertoire of action and the interactions between these groups, the Chilean State and the police forces. The third part is devoted to the way in which the recent past of Chile becomes the issue of speeches and mobilizations, and is closely interested in different days of commemoration. Finally, it examines the effects of police militarization on law enforcement, and on the representations of the world surrounding its professional practices

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018AIXM0656
Date26 November 2018
CreatorsDi Méo, Marion
ContributorsAix-Marseille, Traïni, Christophe
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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