L'échec scolaire s'inscrit aujourd'hui dans une multiplicité de « troubles des apprentissages » dont les définitions très descriptives (dysgraphie, dyscalculie) renvoient à une dimension essentiellement cognitive occultant une prise en compte globale du sujet. C'est à l'appui d'un modèle théorico-clinique original croisant la théorie de l'attachement et l'approche psychanalytique que cette recherche tente de préciser les liens entre l'échec scolaire et un attachement anxieux. Une approche clinique comparative de deux groupes d'enfants de 6 à 12 ans (20 enfants présentant un attachement anxieux et 20 enfants dont l'attachement est sécure) met à l'épreuve plusieurs hypothèses. En effet, les relations entre échec scolaire et problématique d'attachement ont été explorées à travers six modalités : la qualité de la relation objectale, la structuration identitaire, l'accès à « l'espace transitionnel » représenté par l'école, la qualité pare-excitante des figures parentales, l'élaboration de l'angoisse de séparation et la qualité de la mentalisation. Le dispositif méthodologique précis employé repose sur un questionnaire-guide adressé aux enseignants, des entretiens semi-directifs auprès des parents et des épreuves projectives (Rorschach, test des Contes de Royer, dessins) proposées aux enfants. Des différences significatives concernant les caractéristiques psychologiques en jeu sont mises en évidence entre les enfants en situation d'échec scolaire associé à un attachement anxieux et les enfants disposant d'une bonne adaptation scolaire associée à un attachement sécure. Ces résultats montrent que l'acte d'apprendre s'appuie sur la construction d'une « base sécurisante » garante d'un attachement sécure entre l'enfant et sa famille. Ces travaux rappellent les multiples processus impliqués dans l'échec scolaire et la nécessité d'une approche pluridimensionnelle. / The academic failure joins in a multiplicity of learnings disorders among which very descriptive definitions (dysgraphia, dyscalculie) send back essentially to a cognitive dimension hiding a global consideration of the subject. The theoretical concepts adopted here refer as well to the psychoanalysis than to the model of attachment try to specify the links between academic failure and anxious attachment. A comparative clinical approach of two groups of children from 6 to 12 years old (20 children presenting an anxious attachment and 20 children whose attachment is secure) puts in to the test several hypotheses. Relations between academic failure and problematic attachment were investigated through six modalities: the quality of the object relation, the self representation, the access to " the transitional area " represented by the school, investment of the parental representations by children, the elaboration of the separation fear and the quality of mentalization. The methodology used here relies on a questionnaire sent to the teachers, an interview proposed to the parents and projective tests (Rorschach, tales test of Royer, drawings) proposed to children. Significant differences concerning the psychological characteristics involved are brought to light between children in situation of academic failure associated with anxious attachment and children having a good school adaptation associated with secure attachment. These results show that the learning act relies on the construction of a " reassuring base " which is linked to a secure attachment between child and parents. These works remind the multiple processes implied in academic failure and the necessity to develop research based on multifactorial approaches.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009NAN21023 |
Date | 04 December 2009 |
Creators | Demogeot, Nadine |
Contributors | Nancy 2, Lighezzolo, Joëlle |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0022 seconds