Introduction: Malgré les traitements actuellement offerts aux femmes atteintes de vestibulodynie provoquée (VP), une forte proportion d’entre elles y sont réfractaires. Ceci s’explique probablement par le fait que la physiopathologie de la VP ne se limite pas au niveau vulvaire, mais implique également une altération du système nerveux central. Une étude de cas a rapporté l’efficacité de la stimulation trancrânienne par courant direct (tDCS) pour traiter les douleurs vulvaires. Cependant, aucun essai clinique randomisé n’a confirmé cette observation.
Objectif principal: Comparer l’efficacité de la tDCS réelle à la tDCS simulée pour réduire la douleur pendant les relations sexuelles chez les femmes atteintes de VP.
Objectif secondaire: Explorer les facteurs prédictifs de succès thérapeutique chez les femmes atteintes de VP ayant reçu un traitement de tDCS.
Méthode: Quarante femmes atteintes de VP ont été randomisées à l’un des deux groupes de traitement à l’étude (n=20/groupe), soit 10 séances de tDCS réelle (2mA) ou simulée (application anodique au niveau du cortex moteur primaire). Les évaluations ont été réalisées pré-traitement (T0), deux semaines (T1) et trois mois post-traitement (T2). La mesure d’effet primaire était l’intensité de la douleur lors des relations sexuelles, évaluée sur une échelle numérique à 11 niveaux. Les mesures d’effets secondaires ciblaient la fonction sexuelle et la détresse psychologique.
Résultats: Aucune différence significative n’a été observée entre la tDCS réelle et simulée quant à la réduction de la douleur lors des relations sexuelles à T1 (p=0,84) et à T2 (p=0,09). Comparée au traitement placebo, la tDCS réelle n’a pas significativement amélioré la détresse sexuelle à T1 (p=0,26) et à T2 (p=0,19). Des analyses exploratoires ont toutefois montré que les femmes ayant une humeur dépressive plus marquée et moins de pensées génitales incompatibles avec la pénétration vaginales avant les traitements étaient associées avec une meilleure réponse au traitement de tDCS.
Conclusion: La tDCS réelle ne semble pas être plus efficace que le placebo pour réduire la douleur lors des relations sexuelles chez les femmes atteintes de VP. Or l’identification de prédicteurs de succès thérapeutique indique que certaines femmes pourraient bénéficier davantage de la tDCS que d’autres.
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Date | January 2017 |
Creators | Morin, Annie |
Contributors | Morin, Mélanie, Léonard, Guillaume |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French, English |
Detected Language | French |
Type | Thèse |
Rights | © Annie Morin, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/ca/ |
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