La thèse propose d'appréhender les débuts de l’éclairage public avant l’invention du gaz et de l’électricité, comme un objet d'histoire urbaine totale. Elle analyse le processus d'introduction, de diffusion et d’appropriation de l'éclairage public à l’échelle du royaume de France entre 1697 – date à laquelle les lanternes publiques sont imposées par la monarchie dans les principales villes du royaume de France – et la période révolutionnaire. Si la mesure est d’abord contestée par les municipalités et une partie des habitants, l’éclairage devient à partir des années 1770 une marque d'urbanité et un instrument de contrôle. À partir de l'abondante documentation des archives municipales, départementales et nationales, la thèse étudie le passage de l’ « illumination » à l’ « éclairage public ». Il s’agit de saisir le cheminement du processus décisionnel entre le pouvoir central, provincial et local, ainsi que la circulation des savoirs et des expériences en matière d’éclairage. L’intérêt grandissant des populations urbaines pour ce nouvel objet technique permet son amélioration puis l’adoption du réverbère qui remplace la lanterne à chandelle à l’orée de la Révolution. La thèse analyse également les conditions économiques, financières et sociales du développement de l’éclairage, à travers la figure de l’entrepreneur, de l’allumeur et le recours aux experts. L’influence de la compagnie Tourtille Sangrain joue un rôle déterminant dans la diffusion de l’éclairage urbain durant le dernier tiers du XVIIIe siècle. Il s'agit enfin d'interroger la réception de l’innovation par les citadins et la "révolution culturelle" (D. Roche) induite dans les usages nocturnes de la ville. / The thesis proposes to understand the beginnings of street lighting before the invention of gas and electricity, as an object of total urban history. It analyses the process of introducing, spreading and appropriating street lighting throughout the Kingdom of France between 1697 - when public lanterns were imposed by the monarchy in the main cities of the Kingdom of France - and the revolutionary period. Although the measure was first contested by the municipalities and some of the inhabitants, from the 1770s onwards it became a mark of urbanity and an instrument of control. Based on the abundant documentation from municipal, departmental and national archives, the thesis studies the transition from "illumination" to "public lighting". The aim is to understand the decision-making process between central, provincial and local authorities, as well as the circulation of knowledge and experience in the field of lighting. The growing interest of urban populations in this new technical object led to its improvement and then to the adoption of the « réverbère » that replaced the candlelight lantern at the beginning of the Revolution. The thesis also analyses the economic, financial and social conditions of lighting development, through the figure of the entrepreneur, the street lighter and the expert. The influence of the Tourtille Sangrain company played a decisive role in the spread of urban lighting during the last third of the 18th century. Finally, it is a question of questioning the reception of innovation by city dwellers and the "cultural revolution" (D. Roche) induced in the city's night-time uses.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017LIL30034 |
Date | 29 September 2017 |
Creators | Reculin, Sophie |
Contributors | Lille 3, Denys, Catherine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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