Cette thèse porte sur la façon dont la mobilisation des personnes en situation d'exclusion peut contribuer à la fabrication des politiques publiques. L'observation empirique prend appui sur une ONG brésilienne, travaillant avec des enfants et adolescents de deux favelas de Recife et qui utilise la notion de citoyenneté comme axe central de son projet politico-pédagogique. Nous faisons l'hypothèse que la notion recouvre un ensemble d'attentes espérées par le Brésil dans sa phase de redémocratisation et mises en échec par les politiques néolibérales. Après une première partie s'intéressant à la difficile mise en place des politiques publiques au Brésil et une deuxième qui tente une reconstruction de la notion de citoyenneté, la troisième partie s'intéresse au cadre de sa mise en œuvre. Associée à la démocratie, la citoyenneté devient un « art du vivre ensemble » supposant la reconnaissance d'une communauté politique qui ouvre à l'expérience du « participable » et du « partageable ». L'espace public est dès lors l'élément central de cette mise en scène autorisant l'existence de communautés particulières et permettant de répondre à la fois aux besoins d'assignation des individus et de diversité culturelle. Les notions d'égalité et de liberté complètent les notions qui précèdent en élargissant le champ de compréhension de la façon dont la citoyenneté peut devenir effective. La conclusion pointe la nécessaire formation du « sujet-citoyen » que le Groupe Pé no Chão nous a permis de concevoir et place la construction des identités individuelles et collectives comme élément de transformation sociale. / This thesis discusses the ways in which the motivating forces of marginalized people may contribute towards the development of public policy. The empirical observation uses a Brazilian NGO developing “Social Education in the Street”, which works with children and teenagers in two favelas in Recife. It uses the notion of citizenship as the central core of its politico-educational project. Observation demonstrates that this NGO is not the only one in Brazil to use the term of citizenship. The term is used by numerous players in civil and political society, and is almost excessively used. We hypothesise that the term covers a whole range of Brazil's expectations in its phase of re-democratisation, which are frustrated by neo-liberal policies. The first part of the research investigates the difficulties of implementing public policies on Brazil. The second part, a reconstruction of the notion of citizenship. Using this interpretation of citizenship, the third part investigates its implementation. Associated to democracy, citizenship becomes “the art of living together”, presupposing the recognition of a political community which allows the experience of taking part and sharing. Henceforth public space is the central element of this scenario, authorising the existence of individual communities and enabling the fulfilment of needs both of belonging and of cultural diversity. These notions are complemented by those of equality and liberty, widening understanding of the ways in which the citizen may become effective. The conclusion highlights the training necessary for the “subject-citizen” that the Pé no Chão Group enabled us to develop and positions the construction of individual and collective identities as an element of social transformation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011GRENE002 |
Date | 26 January 2011 |
Creators | Delolm de Lalaubie, Ludovic |
Contributors | Grenoble, Offredi, Claudine, Wanderley, Mariangela Belfiore |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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